Je vous remercie des beaux moments passés avec vous, mais pour des raisons personnelles je ne remettrai plus la plume ici. Bonne continuation à vous!
Burne Jones: le Saint Graal
Vie de vide
Hurler à pleine bouche sur un cri béant,
Orifice essoufflé sur cette fosse creuse,
Humecté des sanglots de la lèvre peureuse,
Bec verseur d’ urne vaine remplie de néant ;
Je suis porte lumière déchu du pinacle,
Les prédateurs du soir ont éteint la bougie,
Vêtant d’ un masque noir les horizons rougis,
Dévorant chaque hostie d’ un défunt tabernacle.
L’ anxiété ma maîtresse aux amours pédérastes
A glissé sous ma peau ses possessives mains,
Une éternelle nuit d’ impossibles demains
M’obsèdera sans fin d’ un songe iconoclaste.
Je bois à la beauté des lignes hiératiques
Aux vestales figées dans l’ écrin des musées,
Tendant vers l’ infini des corps jamais usés,
C’ est une extrême onction, un remède un viatique ;
Je bois à mes amours de l’ homme en chaud et froid,
Dérivant des glaciers aux ciels d’ apocalypse,
Mon astre sidérant aux fréquentes éclipses,
Toi le gardien du feu et celui de l’ effroi.
Je bois à la douceur de la progéniture,
Miroir enjoliveur de l’ enfance abîmée,
Puissent ils échapper au destin élimé…
Je bois aux vérités sans nulle fioriture.
Gargarisée de mots, je ne bois que le vide,
Mon être meurt de soifs, légions qui sont pléthores,
Signé de cicatrices que rien ne restaure,
Mon être meurt du temps qui trop vite s’ évide.
Et par le pouvoir d'un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer En d' autre mots car je ne suis pas Eluard, que jamais on ne nous dicte notre conduite et que l' on décide de ce qui est digne ou pas de nous. Liberté.
jeudi 27 octobre 2011
lundi 24 octobre 2011
veautons
Hubert Robert: profanation des tombes de la basilique.
France mère patrie, j' ai mal à toi ma France,
La franchise en ton nom n' est que lettre hypocrite,
Notre droit de savoir est info mal transcrite,
De ta publique raie émane un goût de rance.
Toi le parti social, tu hisses les bourgeois;
D' intestines guéguerres sans fin te fissurent,
As tu donc oublié nos combats, nos blessures
Pour de vils intérêts sans honneur et sans joie?
Toi droite malhabile aux orgueilleux passés,
Ton présent se nourrit des affaires suspectes,
Puisant en nos trésors des richesses infectes,
Tu dresses des autels aux gredins compassés.
L'Anarchie dans nos bottes, surtout les cloutées,
Nous fait en portefeuille un lit aux dictatures,
A l' extrême en tout genre elle livre en pature
Les espoirs du peuple, des autres dégoûtés.
Mon pauvre communisme, défunt camarade,
Que sont tes idéaux si nobles devenus?
Ils dorment dans les coffres de vils parvenus
Qui séduits par l' argent te laissèrent en rade.
Je suis lasse d' entendre tous ces béotiens,
Croyant nous diriger sur des routes royales,
Enfin menons franc jeu, jouons à la loyale,
Savez vous parler vrai , vous nos politiciens?
Nous avouerez vous donc que nous sommes vendus
A des maçons peu francs qui notre âme détruisent,
A l' impur , à l' abject, nos enfants ils instruisent,
Béant vers vos médias, leurs lèvres suspendues.
Du haut de vos palaces , du fond des taudis,
Entendez notre cri vomissant de la haine,
Nous refusons ce pain, ces jeux qui nous enchaînent,
Vous nous avez trahis, sans fin soyez maudits.
mercredi 12 octobre 2011
Peindre ou faire l' amour ( oh moi la peinture...)
Von Stuck: le baiser du sphynx
Les huiles nous oindraient pour une île Cythère,
Scellés par un verrou nous abritant des risques,
Je serais du sérail ta plus belle odalisque
Médusée par ton corps,savourer et se taire.
S' aimer à toute veine et à même le sol,
Oedipe intelligent éclaircisseur d' énigmes,
Erémitique Sphynge amie du paradigme,
Offrant à la lumière mille tournesols.
Se peindre sans mesure, oser sans inertie
Le pari pariétal des fresques de Florence,
Accéder au sublime, ignorer l' ignorance,
Deviens le chevalier de Dame sans merci.
Sur ton fier chevalet aux arêtes si dures,
Nouvelle Francesca , ou nymphe , ou Galatée,
Offerte à ton pinceau d' aventures athées,
J' oublie que la Beauté jamais longtemps ne dure.
mercredi 5 octobre 2011
Mon lecteur silencieux
Erato, Sir Poynter.
Bon anniversaire mon géant danois, je te souhaite...rien, car tu as déjà tout...et j' ai même l' impression que tu as un sacré ticket avec Erato!Regarde elle est toute triste en t' attendant!
Mon homme a la pudeur du nu sans fausse honte,
Il a dans ses yeux clairs force et honnêteté
Des peuples opprimés,des parias rejetés,
De tous ceux qu' aucun affront jamais ne démonte.
Mon homme a la splendeur de radieux avenirs,
Tout le sang du soleil circule dans ses veines,
Il oppose son rire à mes angoisses vaines,
Mon frère, mon amant, ne vois tu rien venir?
Mon homme a la puissance du sage Gandhi,
Il est le seul héros de tous les anciens contes,
De chaque heure du jour il sait faire le compte,
Il ne vieillira pas car sans cesse il grandit.
jeudi 29 septembre 2011
A tous les parasites de ma planète
Fussli: le cauchemar
On n' a pas su flairer leurs effluves infectes,
Ni voir leur nuée noire assombrir l' horizon;
Leurs colonies forment des barreaux de prison
D'où l' on ne peut sortir pas plus que d'une secte.
Cette armée s' insinue, prolifère à foison,
Impose sans éclats sa carapace terne,
Vous voilà menacé par ce péril interne,
Condamné à languir sous ce subtil poison.
Ils sont suceurs de sang qui boivent sur vos lèvres,
En vous assourdissant de leurs bourdonnements,
Jetant la confusion même en qui point ne ment,
Chassant l' air des poumons en pesant sur la plèvre.
Viande de ce festin, carcasse du méchoui,
J' attends sur mon autel que l' on me débarrasse
De cette race immonde d' animaux voraces,
A qui je ne dirai qu ' un sempiternel : oui.
Mais je rêve d' affronts, de paroles acides,
D' arènes maculées, de rouges pugilats,
De leur peau violacée d' ecchymoses lilas...
Un jour j' inventerai un bon insecticide.
Libellés :
à certains ex,
à certains membres de la famille,
aux faux amis
mercredi 21 septembre 2011
un de ma race
Burne-Jones: Pygmalion et Galatée
A se cogner la tête à des murs sans oreilles,
On devient le tambour que les coups de poing crèvent,
Calebasse évidée, aux échos qui font grève,
Sourde aux voix qui promettent des monts et merveilles.
J' ai cru à des ailleurs, errants de nulle part,
Pour poser mon bagage alourdi de mes pleurs,
Tout là bas, hors du temps, sans frontière et sans heurts,
Vers des mondes meilleurs, vers de nouveaux départs;
J' ai cru à des sauveurs , messies d' anciens secrets,
Qui trop portaient leur croix pour consumer la mienne,
Mais ils ont immolé mon humeur bohémienne,
Nommée sorcellerie par d' austères décrets:
Gavés de certitudes jusqu' à la nausée,
Ils violaient les couleurs de ma toile idéale,
Ils m' assujettissaient et j' étais leur féale,
Pauvre esclave alanguie aux rêves cyanosés.
Vint Toi ,que je croisai jadis en Arcadie,
Tout ton être est la clé, tout ton corps est la porte,
Ta voix sait ranimer mon âme à demi morte,
Pigment pour aviver les teintes affadies.
Ton souffle créateur est une perfusion;
Je suis la Galatée éprise du démiurge,
Ta main me remodèle et ta science me purge,
Façonnant de vraies formes sur mes illusions.
mercredi 14 septembre 2011
Dualité
Fussli: Thor terrassant le serpent
Une nuit où la lune offrait ses formes rondes
Aux esprits tourmentés de soifs inassouvies,
J' entrevis le dessin de ces vagues envies
Blessant le coeur inquiet de leurs magmas qui grondent.
Faudrait-il redorer le choeur des cathédrales,
Payer le prix du sang des chairs déchiquetées,
Rapatrier chez soi les parias rejetés,
Apaiser de sa main l' agonisant qui râle?
Etre une élite ailée auréolée des lueurs
Des aubes embaumées d' un parfum de pardon,
Voir la fleur sommeillant au milieu des chardons
Entrevoir le rayon sous le nuage en sueur.
Mon maladif miroir recouvert de pustules,
Cesse donc de blamer mes lâches échappées,
De dégoûts impuissants je suis la rescapée,
A qui est- ce la faute si je capitule?
Il me faudrait la force des anciens héros
Pour extirper l' ivoire enlisée dans la crasse,
Pour chasser de l' angoisse une emprise rapace
Il faudrait les armées d' antiques généraux.
Alors doit-on aimer le péché qui fascine,
Lasser de faux bonheurs son âme lacérée,
Epuiser sa carcasse aux os dégénérés
Dans les mortels poisons du mal à la racine?
J' abandonne la boue des bouges infamants,
La fuite est une offense au bien que l' on gaspille,
Mon arme de combat désormais je la pille
Au sourire si franc des yeux de mon amant.
mardi 30 août 2011
L' art se nique
Grimshaw: London bridge night
Toi qui viens t' immiscer dans l' onde des toisons,
Létal baiser qui brise l' océan étale,
Oseras tu troubler ma rêverie foetale
Humectant mon hymen de ton mortel poison?
Nul tabou n' aboutit au seuil de tout on-dit,
Et la maladie même dont on dit du mal
Ne glace pas les sangs de son fluide hiémal
Car l' énergie de vivre en nos veines bondit.
Tu m' as inoculé le culte des mâtures
Avides des ailleurs aux lointaines saveurs;
Ce virus d' étranger d' ores a mes faveurs
Pour grandir l' horizon de mon âme immature.
Amibe du voyage , contamine moi,
Aux îles ignorées emmène moi bacille,
Ne laisse pas à terre cette ombre imbécile
Insipide,insensée, sans pensée , sans émois.
mardi 9 août 2011
quatrociento
Fuchs: Adam et Eve
Une montée de sève
Venue des âges d'or
Guérit le mauvais sort
Quand le soleil se lève.
Au sortir de la nuit
Dieu que le ciel est beau,
L'ombre fuit en lambeaux
Au sortir de l' ennui.
Orante de l' aurore,
Mains jointes je supplie
Que la joie qui m' emplit
Tout le jour dure encore.
J' attendais qu' on m' emporte
Aux lointaines lueurs,
A l' abri des tueurs
Qui m' ont laissée pour morte.
Ce matin est oracle
D'universel pardon,
Un putréfiant cordon
S' est rompu par miracle.
C' est un repas servi,
Dont l' abondant festin
Fortifie nos destins
Pour savourer la vie.
mercredi 3 août 2011
demain
La danse macabre sert à montrer l' absurdité cynique de notre mort et notre égalité devant elle.
Aux babines la bave et sous la peau la rage,
Traînant le chapelet des heures égrenées,
Bouillant de bile noire en mon coeur gangrené
J' étais un opiomane à bout de son sevrage.
Tes yeux m' ont poursuivie comme l' oeil du caveau,
Jusqu' aux jours de labeur pour épuiser la chair,
Jusqu' aux nuitées, cuitée,Je l'ai payé bien cher
L' oubli de ces yeux là, ces yeux fleurs de pavot.
Les rires sans ta voix rendaient un son odieux,
L' alcool avait un goût de matière fécale,
La danse simulacre se traînait , bancale,
Telle macabre fresque de la Chaise -Dieu.
Pour qu' à nouveau mon sang afflue d' un tournemain,
Que la sève reparte en mon jaune décor,
Pour que soient réunies l' ombre et le pâle corps,
Je n' ai plus qu' à survivre en attendant demain.
vendredi 22 juillet 2011
De mémoire
Picasso: le joueur de guitare
De mémoire tes mains trapues d' aventurier,
Pour moi devenues douces,
Touchaient mes mèches rousses
Comme une âme anoblie dans un coeur roturier.
Ces mains de baroudeur caressant l' instrument
De nos nuits musicales,
Disaient nos vies bancales,
Quand ta guitare avouait ses longs gémissements.
De mémoire tes yeux fouillaient comme un rayon
Le mur de mes ténèbres,
Scrutant les sorts funèbres
Qu' un mage dessina de son obscur crayon.
Ces yeux si transparents que toute ombre fondue
Dissoute en ton iris,
Montait en blanche hybris
Sa neige aux nébuleux nuages confondue.
De mémoire ta bouche était la fleur vivante,
Où je cueillais le fruit
De ton baiser, sans bruit,
Avant de recueillir l' or des phrases savantes.
Ta bouche ce couloir de nos tiroirs secrets,
Mystérieuse contrée,
Où se sont rencontrées,
Nos langues identiques, l' une à l' autre ancrées.
De mémoire un frisson voluptueux me saisit
A l' idée du retour!
Tes palpables contours
Chassent le moindre risque de toute amnésie.
samedi 16 juillet 2011
L' absence
Friedrich: L'abbaye dans une forêt de chênes.
L' absence est cri strident dans une bouche ouverte,
C' est le jour torturé
De vide saturé
S'étirant vers la nuit des lendemains inertes.
C' est le gémissement de la peau orpheline
Sous l' invisible main,
En quête du chemin
Sillonné du dessin de la trace féline.
Une voix modulée, de l' âme le murmure
Diminue puis s' éteint,
Une glace sans tain
Enferme son écho comme sous une armure.
Tu pars, tu es parti et chaque heure est un glas,
Le train du temps déraille
Sonnant les funérailles
De nos rires soleils à briser le verglas.
Ta guitare muette est un meuble inutile,
Son oeil noir de cyclope
Me scrute, Pénélope,
Horloge sans aiguille qui pourtant mutile.
J' ai mal à ton absence.Vers ta chair se tendre.
Hiberner, animal,
Pris d' un sommeil hiémal.
Corps recroquevillé.Ne plus sentir.Attendre.
mercredi 6 juillet 2011
El branqueado plato
A Kathy l' exploratrice passionnée d' algues
.
Emmanuel.A.Petersen, Kayaking.
Les eaux gris argenté en un sanglot se fendent;
Des larmes de cristal s' écoulent des glaciers,
Sous la saillie féroce de la proue d' acier
Du nouveau Titanic défiant le Groenland.
Ce drakkar assoiffé de tapisser sa soute
Non des butins sonnants qui dans l' ombre se vendent,
Mais des siences de l' algue unique au Groenland
Est le nouveau viking conquérant les Bouloutes.
Là des aventuriers dont tous les rêves tendent
Vers cette immensité d' un blanc hyperbolique,
D' Ittoqqortoormitt jusqu' à Amassalik,
Traversent les toundras pelées du Groenland.
Leurs yeux sont fascinés par ce Colorado,
Calciné par le gel et recouvert de lande,
L' immaculée taïga, robe du Groenland,
Terre plus inouïe que les Eldorados.
A en perdre la tête, à n' être plus latin,
C' est l' hymne scandinave que leur langue scande,
La féerie celtique règne au Groenland,
Jamais chassée par l' étoile élue du matin.
Les trolls peuvent sauter leur folle sarabande,
L' infini boréal est une longue nuit,
Son reflet est l' iris du regard des inuits,
Fouillant entre deux mers l' horizon du Groenland.
Les voilà épuisés , ils n' ont plus fière allure,
Pauvres aventuriers qui à la fin se rendent,
Terrassés par les vents mordants du Groenland,
Dont les lèvres gercées rient de leurs engelures.
Ils emportent chez eux les contes d' Andersen:
Une reine des neiges aux huskys commande,
Elle sait la magie blanche du Groenland
Et vous enseignera une vie noble et saine.
.
Emmanuel.A.Petersen, Kayaking.
Les eaux gris argenté en un sanglot se fendent;
Des larmes de cristal s' écoulent des glaciers,
Sous la saillie féroce de la proue d' acier
Du nouveau Titanic défiant le Groenland.
Ce drakkar assoiffé de tapisser sa soute
Non des butins sonnants qui dans l' ombre se vendent,
Mais des siences de l' algue unique au Groenland
Est le nouveau viking conquérant les Bouloutes.
Là des aventuriers dont tous les rêves tendent
Vers cette immensité d' un blanc hyperbolique,
D' Ittoqqortoormitt jusqu' à Amassalik,
Traversent les toundras pelées du Groenland.
Leurs yeux sont fascinés par ce Colorado,
Calciné par le gel et recouvert de lande,
L' immaculée taïga, robe du Groenland,
Terre plus inouïe que les Eldorados.
A en perdre la tête, à n' être plus latin,
C' est l' hymne scandinave que leur langue scande,
La féerie celtique règne au Groenland,
Jamais chassée par l' étoile élue du matin.
Les trolls peuvent sauter leur folle sarabande,
L' infini boréal est une longue nuit,
Son reflet est l' iris du regard des inuits,
Fouillant entre deux mers l' horizon du Groenland.
Les voilà épuisés , ils n' ont plus fière allure,
Pauvres aventuriers qui à la fin se rendent,
Terrassés par les vents mordants du Groenland,
Dont les lèvres gercées rient de leurs engelures.
Ils emportent chez eux les contes d' Andersen:
Une reine des neiges aux huskys commande,
Elle sait la magie blanche du Groenland
Et vous enseignera une vie noble et saine.
vendredi 24 juin 2011
A l' est de Lesbos
Charles Mengin: Sappho
J' ai bu dans vos regard le vénéneux mystère,
Puisant en vos parfums de malsaines extases,
J' ai humé de mes mains sous vos robes de gaze,
Vos cristallines bouches m' ont promis Cythère.
Vous fîtes miroiter les ailes de Pégase,
Transformant les vrais sots en pseudo Prométhées,
A ceux qui vénéraient de rêveries athées
Les grâces ingénues, sous les gestes d' emphase.
La moiteur de vos peaux aux torrides étés
Exhalait les sueurs des reines de sabbat,
Ranimait la fureur d' hérétiques ébats
Que dansent les damnés sur le fleuve Léthé.
Vos plaintes psalmodiées, vos mots redits tout bas,
L' écho les emmêlait alimentant nos faims;
vos fausses tragédies, vos pauvres émois feints,
Nous laissaient entrevoir d' impossibles combats.
Vos chevilles ténues au grain de peau si fin,
Nos nuits les égrenaient en un très long rosaire,
Votre blancheur nacrée d' amantes légendaires
Reflétait l' or fleuri du front des séraphins.
J' ai joui du nectar de vos orgies amères,
Epuisant sous mes doigts vos beautés éphémères,
Fouillant peine perdue en quête de chimères:
Mes déesses sacrées n' étaient que des commères..
Décembre 1986( merci ma Zeta, je ne sais pas ce qui l' a inspiré mais je le trouve amusant!)
mercredi 15 juin 2011
le porteur d ombre
A Vangauguin
Blake: Satan vidant ses tourments sur Hiob
Le diable ne rit pas tout seul en son désert,
Il porte l' âpre croix de sa tristesse immense,
Il lorgne des humains l' irréversible danse,
Plus aride et plus seul que lande de Lozère.
Ses ailes repliées sur ses rictus déments
Sont parfois secouées de ses sulfureux spasmes,
Il sait prendre l' aspect polymorphe des phasmes,
Il triche à la nature , il ment aux éléments,
Car sa beauté suspecte au ciel n' est que du vent,
Tempête brise l' âme, il se meut en bourrasque,
Grimaçant sous la cendre figée de son masque,
Ecumant de fumée, à la lave buvant.
Jadis il m' effleura de sa griffe létale,
Quand presque pétrifiée, j' ai péri sous son pied;
Mais son oeil évidé de m' avoir trop épiée
Fleurit mon mausolée de larmes de pétales.
samedi 11 juin 2011
Bleue est ta couleur
A Cedric B, orphelin du Liban adopté et père à son tour, et à Virginie qui a accepté sa demande en mariage en Laponie ( rien comme tout le monde, ceux-là!)
Si tu savais , ton père , comme il l' a cherchée,
Sa Virginie de l'West, des enfers à la lune,
D' abîmes d' aube blonde aux blanches nuits de brune,
De chute en pluie chuintante aux soleils haut perchés.
Ses faux noms se fondaient en sombres symphonies,
Points d' interrogation à la question: qui suis-je?
Ou points d' exclamation au cri rageur:qu' y puis-je!
La réponse est restée aurore en Laponie.
Toi qui nais de l' amour entre tes deux parents,
Petite bouche ouverte sur l' envie de vivre,
Enivre toi d' aimer, médite dans les livres,
Mefie toi du poison des trésors apparents;
Ton père est enchanteur, ta mère est magicienne,
Profite du secret des douleurs métissées:
Tu seras dans le temps un métier à tisser
Le drapeau des couleurs de la paix musicienne.
Voici le groupe de l' heureux papa, mon collègue et ami qui est le guitariste blond aux yeux bleus à droite!
samedi 4 juin 2011
Le bonheur n' a qu un oeil car l' amour est borgne
Ferdinand Jens Willumsen
Le bonheur n' a qu' un oeil plus irisé qu' un prisme,
Le deuxième a brûlé d' autodafés soufferts
A défier les magmas des coulées de l' enfer,
Pour rendre à l' horizon la fermeté d' un isthme.
Le bonheur scande un air qui fait sourdre des sources,
Des passés scandaleux aux claires fluidités,
Sa main assourdie d' ondulantes nudités
Poursuit sur sa guitare une inlassable course.
Le bonheur est un rire ourlant le bord des lèvres,
Car tant de cicatrices se sont refermées
Qu' il offre à sa fêlure des fleurs regermées,
Bouquets roses d' éclats de cristal et de fièvre.
Fermes et enfin prêts à affronter tout blâme,
Il murmure à nos peaux les mot que nous aimons,
Avec l' avide ardeur d' un cupide démon,
Le bonheur est baiser qui vient vous braiser l' âme.
samedi 28 mai 2011
J' ai soif
Mantegna : l' adoration des Mages ( détail)
Boire à tous les torrents, nue sous toute cascade,
M' immerger dans les mers où l'écume a germé
La Venus insondable aux sésames fermés,
Versant son gai savoir aux multiples rasades.
Montagnes livrez moi les secrets des Titans,
Au fer rouge marquant le destin qui se forge,
Plaines nourrissez moi de blé , d' avoine et d' orge
Apprenez moi les maux des humbles habitants.
Vous les airs enflez moi comme aérienne voile,
Afin de parcourir vos livres suspendus
Comme d' anciens jardins où mes lèvres tendues
Aspirent la lumière tombant des étoiles.
Et s' il n' est nulle terre que je sente mienne,
Lassée de tous les goûts que ma langue effleura,
Laminée de vos lits où mon corps se leurra,
Que mon amante ultime, alors, que la mort vienne.
vendredi 27 mai 2011
Vis vibre et vivifie
Draper: la chute d' Icare
A toi Maxence , l' archange des Cordillères
Eblouie aux rayons d' or de ton auréole,
Occupée à lapper en avides lampées
Tes sucs revivifiant mon âme détrempée,
Ressourcée dans les miels de tes mille alvéoles,
J' ai fait la sourde oreille à ton cri silencieux,
Suçant insouciamment ton sang comme un vampire.
Si ta force décroît et que ton mal empire,
Et qu' entre chien et loup tu aspires les cieux,
Pour que l' immensité sans fin te regénère,
Mes mains cherchant ton front pour la fièvre apaiser,
Ma bouche offrant aux nuits son ovale baiser,
Je retiendrai mon souffle et t' offrirai mon air.
lundi 23 mai 2011
Ouf!
Rossetti: Hamlet et Ophélie
Bouillant de sang, à fleur d' appeau, de bain de boue
En bout de banc,givré comme une pluie neigeuse,
Tropical sirocco de mes nuits orageuses,
Ton souffle dionysiaque enfle les blancs bambous.
Mon amant le dieu Pan t' a fourgué tant de fougue
Que ton bouc est babine de fauve enragé,
Mon sud abdominal tant de fois fourragé
Tenté d' abominable a failli faire fugue;
Mais tu m' épanouis de ta sève inouïe;
Gorgée comme un calice ourlé de renoncule,
J' ai ployé à ton souple poids du pédoncule
Succombant sous tes sucs,vidée, évanouie.
Si pour ressusciter il fallait s' en remettre
A médiévale épée du rival du roi Mark,
Yseut voudrait le sceptre arqué du Danemark
Des mains du seul viking qui puisse être son maître.
mardi 17 mai 2011
Merci ma Zeta
Desiderio: église
Aux yeux de M.
Le Temple
Quand bien même j' aurais épuisé tes spectacles,
Et insidieusement forcé ton mausolée,
Même si, un par un, dénudés,isolés,
J' effeuillais les secrets de ton noir tabernacle;
Tu resterais le temple aux parois de cristal,
Lumineux et voilé où vient se recueillir,
Dans un calice d' or l' éternel souvenir,
Qui sent l' herbe mouillée et le bois de santal;
Toutes mes illusions y bercent rassurées,
Comme des nouveaux -nés bien des espoirs douceâtres,
Même la dérision aux masques de théâtre,
Décelée dès le seuil, tombe, dénaturée.
Plus sombre et plus brillant qu' un choeur de cathédrale,
Tu as dans tes trésors et l' ambre et l' or bruni;
Tes étranges lueurs, reflets de l' infini
Y gardent mon fantôme captif de l' opale.
Janvier 1987
Quand je suis entrée au couvent j' ai voulu sacrifier mes poèmes et les ai détruits, ceux écrits entre seize et vingt ans, et mon amie a gardé les manuscrits, qu elle vient de me renvoyer depuis la nuit des temps, lambeaux de jeunesse, ma Zeta, comment as tu pu conserver cela dans tes pérégrinations?
J' ignore qui est M., homme, femme, idée, archange, t' en souviens tu?
Cette vidéo qui m' est envoyée par mon ami Maxence me plaît beaucoup pour la force de sa démesure, en effet , elle est la parfaite illustration de mes réminiscences.Merci!
vendredi 13 mai 2011
Le grand sort scié
Dulac: Orphée et Eurydice.
A M. des grands monts de Norvège.
Si Orphée eût porté un pareil appendice
Protégeant ses trésors de mille yeux de paon,
Qu' eût importé sa lyre ou sa flûte de Pan,
Dans nul enfer jamais n' eût sombré Eurydice.
Antigone aurait eu un semblable piolet
Afin d' ensevelir son frère Polynice,
Dante eût pu de sa dague sauver Béatrice...
Le carême eût perdu son morbide violet.
Car enfin je ne veux pour aucune assomption,
Renoncer aux pouvoirs qui me tirent à terre,
Les saillies de tes mots et de ton cimeterre
Seront les forces nées de neuves rédemptions.
Viens adoucir ma peau à tes rigidités,
Que mon corps défendant à tes lois s' émancipe,
Fendant toutes les mers, corsaire sans principes,
Viens fondre toute lame en ma liquidité.
vendredi 6 mai 2011
Muse immunisée
Edgar Maxence harmonies
Ma muse au plus offrant, comme une courtisane,
Ma muse maltraitée, ma muse écartelée,
Pantelante insultée, honnie , démantelée,
Troussée en plein soleil comme une paysanne;
Offrant rictus mutins et coquines oeillades
Comme un accroche -coeur, qui soupire et ahanne,
En sa chronique peur de la beauté qui fane,
Offrant ton poitrail nu au feu des fusillades.
Pauvre muse encombrée d' enveloppe charnelle,
Conspuée dans tes maux, honteuse de ton corps,
Cherchant ton double élu en harmonieux accord
Pour fusionner en toi d' une union éternelle.
Si tes amours saphiques t' ont clamée maudite,
Si l' ange, si l' amant , t' ont craché leur mépris,
Que ton art et mes larmes partout incompris
Fécondent en mon âme un être hermaphrodite.
mardi 3 mai 2011
adieu aux armes
A toi, J. Guitare,nos routes se décroisent,que la tienne soit droite!
Sous terre hibernera la peine emprisonnée,
Là où les feux follets donnent au feus héros
L' illusion d' une trêve autour d' un brasero,
Au milieu des muguets, tocsins empoisonnés.
Mais lorsque le printemps fera jaillir des arbres
La rondeur des bourgeons gorgés comme un foetus,
Les branches formeront en un amer rictus,
Un arc en ciel de bras de la froideur du marbre.
Mon étreinte n'est plus mais je garde l' empreinte
Du trop doux troubadour qui m' offrit sa chanson,
Gravée sur une coupe, ô fidèle échanson
Qui n' as pas pu noyer le noir fiel de mes craintes.
jeudi 28 avril 2011
Plat ton
Delville: Prométhée
Que l' on sorte à la fin de ces sombres cavernes,
Bannissons des tribus l' ancien charivari,
Point d' obscur médiéval, foin de la barbarie,
Plus de gauloises peurs ni de terreurs arvernes.
Ces signaux de fumées aux noires saveurs âcres,
Ces reptiliens relents de temps immémoriaux,
Ne sont que requiems , pâles oratorios,
Je ne me satisfais plus d' aucun simulacre.
Je hume à tous les vents d' un millier de vibrisses
Ce que le monde exsude d' être à dévorer,
A bas vaines idoles en vain adorées!
Laissez- moi savourer une éternelle hybris!
Libellés :
encore plus fort,
encore plus grand,
encore plus loin,
pas d' ennui
dimanche 24 avril 2011
L' allumette que l' on gratte
Egantik,en pure amitié, tu me manques, reviens sur ton blog.
Huygens: les trois parques.
Tremolos, vibratos, crescendos, harmonies,
Couacs et cacophonies, faux - bourdons, contre pointes,
Mensonges musicaux, mélodieuses feintes,
La vie n' est qu' une dissonnante symphonie.
Trop de distance du palais à l' humble yourte,
Des dogmes si sacrés qu' enfin on les renie,
Des peines encrassées qui mènent au déni,
La même conclusion que la vie est trop courte.
Ne crois jamais les bibles que l' on remanie,
Tu veux mon grand secret:tout est incertitude,
Cesse donc de t' enfuir face à la solitude,
Pour capturer le ciel, pas de cleptomanie.
mercredi 20 avril 2011
Tes hauts logiques et mes bas illogiques
Chauvet: la chute d' Icare
Jusqu’ où me suivras tu ? Jusqu’ aux nuits nécrophages ?
Jusqu’ au désert , enfer , aux ergs déshydratés,
Jusqu’ aux plaies purulentes que l’ on a grattées,
Me suivras – tu fidèle, jusqu’ au sarcophage ?
Je ne suis pas lumière et je ne suis pas ange,
La fleurette est fanée, le fil effiloché,
Ariane pleure en vain Thésée sur son rocher,
Le vrai amour n’est pas gazouillis de mésange.
Tu dis que tu me veux ? Ne me donne aucun rôle,
Nulle cage , ni maître avide de spolier
Les droits qu’ ont abolis de rudes géôliers ;
Je hais tout homme qui à sa patrie m’ enrôle.
Je refuse l’ exsangue aux mille vies happées,
Je ne laperai pas des oripeaux de langues,
Ni le soir en lambeaux qui oscille et qui tangue,
Je suis libre en tout temps de pouvoir m’ échapper.
samedi 16 avril 2011
L' art rage
The Lamia Génesis Versión en estudio de Censura... par tabomia
Ecrire comme on saigne à se vider les veines
Ecrire comme on meurt en demeure exilée
Ecrire sa déveine en peur annihilée
Ecrire comme on pleure ses angoisses vaines
Déchirer le présent , ce mensonge à venir
Déchirer cette page impossible à tourner
Déchirer tes bouchées à ne plus enfourner
Déchirer les détours d’ un possible avenir
Mon amour malmené comme terrible haine
Mon amour quarantaine en mal tant laminé
Mon amour qu’ un amen a su contaminer
Mon amour qui s’ essouffle au fer ou à la chaîne.
mardi 12 avril 2011
La leçon de piano à quatre mains
Coucher de soleil par Renica: http://exercicesdestyles.blogspot.com/
Poème fait en temps limité avec Maxence:
http://przyborowski.unblog.fr/
L'ANTRE DE MONDES
L' écho d' une autre vie luit comme un luminaire,
Ainsi que dans l' éther brille l' orbe de l' âme,
Dont le corps chante l' air d' un piètre épithalame
De la Terre aux Cieux s'élèvent les mystères...
Rappelle-toi, jadis ,tu fus mon autre moi ,
Je contemple à nouveau le naguère en tes yeux,
Rassasiant mon désir d' apprendre en ces aïeux,
Secrets qu'enferme hier dans son écrin de bois.
Retrouvons la mémoire au galbe des statues
Promenons nos esprits sous d'antiques soleils
Sombrons dans l' autrefois, ce lumineux sommeil
Archers, brandons nos arcs vers d'autres étendues...
Couronnés d' univers comme des déïtés
Réinventons tous deux la voûte des étoiles...
Ton sillage peindra la mer comme une toile,
Les voiles déployées voguons vers Vérité...
dimanche 10 avril 2011
Que la joie ne soit pas que pour les demeurés
L'éternel printemps d'après Rodin, peinture de Rénica.
Blasés , la blouse usée ,attendant la relève,
Utiles laborieux des blèmes matinées,
Forçats suintant l' effort aux paumes patinées,
Artisans de nos rues, que vos printemps se lèvent!
Solistes associés assassinant les rêves
A coup de mots stylets pour couple suicidé,
L' acide accord tacite a ceci décidé:
Union perpétuité.Que vos printemps se lèvent!
Toi , fou, hurlant ton mal, poing levé sur la grêve,
La tête harassée d' un ressac incessant,
Quand dans le ciel crasseux tombe un soir indécent
Tu te croirais damné, que ton printemps se lève.
Nous tous aux cent secrets ,si cruels qu' on en crève,
De feinte en faux -semblant contraints de composer,
Refoulant la révolte et refusant d' oser
Rompre les cours des vies dont nous sommes élèves.
Prenons les fleurs des chants que la brise soulève,
De nos plumes d' oiseaux traçons nos destinées,
Les arts vont nous vêtir d' une peau satinée
Qui se frotte au printemps toute gorgée de sève.
vendredi 1 avril 2011
tentative de modernité
Chirico: l 'homme cible
Le prisonnier déchu lorgnant son vasistas,
Tant de croix sur le mur comme des métastases,
L' hybris est retombée comme morne protase,
Apprendre les espoirs, un par un sur le tas.
Le soldat bouc émis d' enjeux qui le dépassent,
Sa chair écartelée de hyènes le repas,
Orbites évidées béant sur le trépas,
Se tourner vers l' ailleurs à l' abri des rapaces.
Le furieux tourmenté de l' angoissante masse,
Sa folie au cerveau implantée comme un mât,
Angoisses enlisantes en un bourbeux coma,
Croire à l' ardeur sacrée , cet art qui te damasse.
Le malade élimé que la douleur terrasse,
Le malaise alarmant le ronge comme un rat,
Drapé comme un linceul dans son lit d' apparat,
Un demain lumineux dans un rire l' embrasse.
Mon amour malmené en malsaines mélasses,
Du sucre au fiel mêlé de sel et de miellat,
Ce sauveur que mon mal jamais ne rende las,
Remettre la rondeur du globe bien en place.
samedi 26 mars 2011
La mort du voisin
Anonyme du dix-septième
A monsieur Leyninger
Réverbères branlants aux rues de nos mémoires,
Vos yeux sont les judas sur des ciels à venir;
Vos mains nouées se tendent comme des menhirs;
Des floraisons fanées embaument vos armoires...
Témoins d' anciens chaos, vous êtes l' éperon
Qui de tous nos excès pourraient tirer l'alarme..
La lenteur empesée de vos gestes désarme...
D' ébréchés bibelots,d' étoilés napperons
Ornent le bois grinçant de vos rustiques meubles;
Les vases sont fêlés comme voix qui s' éraille.
La souffrance en vos rides peut se lire en braille,
L' âge sculpte vos peaux comme une glaise meuble.
Vos paroles ont l'or de l' automne des saules,
Chrysostome oeil d' Horus, votre bouche a puisé
A tout arbre de vie une sève épuisée
Dont la croix de douleur pèse sur vos épaules.
Maudit qui vous ignore, impie qui vous méprise,
Il fait un sacrilège à son propre tombeau,
Comme Isis j' aimerais rassembler les lambeaux
Des éclats dispersés de vos joies incomprises.
dimanche 20 mars 2011
latitude portuaire
Leonor Fini, le bout du monde.
J' irai finir mes jours en un vieux port de pêche,
Parmi les matelots hâves et burinés
Par le vent et la pluie qui vont tambouriner
Sur les carreaux épais et les portes revêches.
J' écouterai le chant de la mer gourgandine,
Le verbe des marins, sages mais ignorants,
Les dévotions désuètes des humbles orants
Qui vont purifier l' air d' effluves citadines.
Mon homme aura vieilli comme l' or patiné,
Mes ses yeux transparents me transperceront l' âme,
Sur son coeur indompté plus ardent que la flamme,
Se poseront, émues, mes mains ratatinées.
Tous les déchirements se seront raréfiés;
Dans la baie radoucie où les bateaux se mirent,
La rade étirera un éternel sourire
Auquel nous répondrons sous le ciel pacifié.
jeudi 17 mars 2011
J' ai rêvé de l' or
Photo d' Anne Laure K dont je ne me remets pas du départ.
Dédicace à l' ange des planisphères envolé sur " les ailes du désir" et dont " les tableaux parisiens" opéraient des " métamorphoses" de K.
Dans une vision me vint la capeline
D'une nymphe des sources jaillies des jardins,
Venue pour sublimer les brouillards citadins
D' un vaporeux froufrou de robe en mousseline.
Aucune tentation des rues tentaculaires
N' a jamais corrompu cette âme de cristal,
Car l' angélique fleur au pinceau de métal
Disperse la lumière aux cieux crépusculaires.
Ses images sacrées sont du beau le passage,
Ayant ouvert Paris comme portes de temple,
Ce coeur pur palpitant , enfin je le contemple
Ce coeur pur qui frémit comme un vert paysage,
Tu es reine en tous lieux, une perle enchâssée,
Toi, l' or des cryptes sombres allumées de flammes,
Qu' au fer rouge la marque du pire des blâmes,
Entâche le front noir de qui t' aura chassée.
Dédicace à l' ange des planisphères envolé sur " les ailes du désir" et dont " les tableaux parisiens" opéraient des " métamorphoses" de K.
Dans une vision me vint la capeline
D'une nymphe des sources jaillies des jardins,
Venue pour sublimer les brouillards citadins
D' un vaporeux froufrou de robe en mousseline.
Aucune tentation des rues tentaculaires
N' a jamais corrompu cette âme de cristal,
Car l' angélique fleur au pinceau de métal
Disperse la lumière aux cieux crépusculaires.
Ses images sacrées sont du beau le passage,
Ayant ouvert Paris comme portes de temple,
Ce coeur pur palpitant , enfin je le contemple
Ce coeur pur qui frémit comme un vert paysage,
Tu es reine en tous lieux, une perle enchâssée,
Toi, l' or des cryptes sombres allumées de flammes,
Qu' au fer rouge la marque du pire des blâmes,
Entâche le front noir de qui t' aura chassée.
lundi 14 mars 2011
"Para nós"
Pardon aux victimes des lames hantées, j' ai honte de me lamenter .
Dali: la métamorphose de Narcisse.
Quelle ombre de soupçon s' abat comme une chappe,
Ma prison maculée d' un code pariétal,
Trahit de noirs complots.Un rire de métal
Cinglant comme un crachat prouve que tout m'échappe.
Des trames d' arachnides m'ont embobiné;
Muse de ce tableau,de cet air le mécène,
Quel est le dramaturge des burlesques scènes
Qui se jouent à huis clos dans d' obscurs cabinets?
Ils sont là tous ligués,avec des mots de passe,
Détenteurs de nos clés, maîtres de nos destins,
Faisant de nos arcanes un mystique festin,
Pointant aux horizons leur aile de rapace.
Tais toi, âme enfiévrée,Le globe est un pinacle
Qui ignore du laid la putride tumeur,
Le seul bruit colporté des bruissantes rumeurs,
Autour de nos amours bâtit un tabernacle.
Dali: la métamorphose de Narcisse.
Quelle ombre de soupçon s' abat comme une chappe,
Ma prison maculée d' un code pariétal,
Trahit de noirs complots.Un rire de métal
Cinglant comme un crachat prouve que tout m'échappe.
Des trames d' arachnides m'ont embobiné;
Muse de ce tableau,de cet air le mécène,
Quel est le dramaturge des burlesques scènes
Qui se jouent à huis clos dans d' obscurs cabinets?
Ils sont là tous ligués,avec des mots de passe,
Détenteurs de nos clés, maîtres de nos destins,
Faisant de nos arcanes un mystique festin,
Pointant aux horizons leur aile de rapace.
Tais toi, âme enfiévrée,Le globe est un pinacle
Qui ignore du laid la putride tumeur,
Le seul bruit colporté des bruissantes rumeurs,
Autour de nos amours bâtit un tabernacle.
mardi 8 mars 2011
La chatte sur un toi brûlant
Renoir: jeune garçon au chat.
Si un soir une chatte à tes pieds se frottait,
En ton jardinet insulaire,
Ou qu' en entrechats souples vienne tressauter,
Dans le printemps crépusculaire,
Laisse la donc entrer juste pour une nuit:
Elle saura par ses caresses,
Te délasser de la blessure de l' ennui,
En te faisant mille tendresses.
Sa queue de soie dressée comme un orgueilleux if,
Effleurera tes mains diaphanes,
Pour toi seul le velours tapissera ses griffes
Aux ardeurs sacrées de profanes.
Sérieuse et pensive comme un ancien Kopte,
Elle connaîtra tes pensées;
Ses yeux pers supplieront en vain que tu l' adoptes,
Ses deux prunelles insensées.
Que s' égarent tes doigts sur son corps à l' envi
Sans se soucier de l' avenir:
Elle a pour te hanter sans se lasser neuf vies,
Neuf vies emplies de souvenirs.
mercredi 2 mars 2011
L' or ténébreux des ruines
Friedrich: cimetière
Fenêtre écarquillée lorgnant sur l' infini,
Dédale d' escaliers débouchant sur le vide,
Un mur inachevé aux bouches bées avides..
La mousse mord la ruine comme une érinye.
Mais quelle majesté dans cette humble détruite!
La sirène des trompes d' or de Jéricho
Souffle dans les couloirs comme un lugubre écho
Qui résonne aux créneaux des murailles en fuite.
Promeneur égaré le poète rêvasse
Aux pans à redresser, au monde à rebâtir,
A l' appel du passé qui pousse au repentir,
Au défilé du temps sur la nature lasse..
vendredi 25 février 2011
Bon app..el au peuple!
Nul ne connaît le jour, ni l' horloge ou la fin
Du cadran aiguillé où danse une balance,
Qui peut jeter les dés , quel destin les relance,
Sur quel livre de sable doré à l' or fin
Que lisent en chantant les choeurs de séraphins?
Avant d' y figurer, je voudrais à ma table
Ceux pour lequel est mort l' homme Dieu de l' étable
Avide d' apaiser nos soifs et notre faim.
Afin que ne soit dit parmi ma descendance
Qu'en vain pauvres venaient à mon vantail heurter
Ayant avec Famine trop longtemps flirté,
Mais par ma faute entrant dans la macabre danse.
le bon samaritain, Delacroix
lundi 14 février 2011
Paris , je te quitte pour un temps.
Utrillo, Le sacré coeur.
Paris ne rit pas toujours
Le monde se résume en toutes ses façades,
Des verdâtres néons aux flammes des lanternes,
Des verrières de l' arche à la vieille poterne,
des rires de la foire au sang des palissades.
Paris porte son livre ouvert des millénaires,
Roman fleuve chargé des pleurs et des secrets
Que les pigeons confient à ses bateaux ancrés,
Aux reflets des enseignes et des luminaires.
J' ai rêvé de ces nuits où le jour s' éternise,
Des cafés populeux dont l' ethnie fraternise,
De fontaine gloussante et de place en quinconce,
De lampions et de bals dans le soir étésien,
D' airs de jazz échappés des moiteurs d' un caf'conc',
Je crois que j' éprouvais les coeurs des Parisiens. Ecrit le 25 novembre 2009.
dimanche 13 février 2011
val antique...langoureuse saint valentin à tous!
Rossetti:Paolo et Francesca.
Ce n' est pas parce que cette fête paradoxale et controversée ne concerne pas les vieux couples au dessus de ces démonstrations frivoles , les couples anti manipulations commerciales ou les célibataires plus ou moins récents, cochez la bonne réponse, qu on ne va pas se laisser aller à un petit poème sensuel et amoureux dédié à tous les amants qui demain soir s' aimeront pour toute la vie.
C' est un paradis pur que l' auberge des songes,
Où ton parfum chassa bien des vapeurs putrides,
Où ta vigueur calma bien des émois liquides,
De ce rêve éveillé la nostalgie me ronge.
Si mon souffle de lyre t' emprisonna l' âme,
Comme langue fiévreuse d' antique serpent,
Ton murmure a charmé la voûte des tympans
De mon temple effondré, plus pénétrant que lâme.
J' emporte ton baiser dans le secret des tombes,
Flambeau pour éclairer mes cryptes et leurs mythes,
Torche pour dégeler d' opaques stalagmites,
Torrent perlé d' écume défilant en trombe.
Voulais -tu triompher, tu peux chanter victoire:
Cette aube de mes nuits a sonné tous les glas,
J' oscille entre l' éther, la braise et le verglas
Et mes doigts de ta peau se racontent l histoire...
Contre vents et marées aime moi quand bien même,
Courtisane d' un roi avide de plaisirs,
Odalisque effrontée , féale d' un vizir,
Je dusse être enchaînée dans un obscur harem.
Texte écrit le treize février 2011.
mercredi 9 février 2011
Le Minotaure
Soutine, boeuf écorché
Un clin d' Oeil à mon ami Zeta, catalane de feu, qui sait se faire aimer et tenir en respect.Tu m' apprendras?
Son pelage hérissé,fonçant tête baissée,
Le mâle dominant redresse haut le mufle,
Creuse ses flancs, arbore son poitrail de buffle,
Ignorant la détresse des âmes blessées.
Affolé de désir,sifflant, suant, soufflant,
Heureux de sa prouesse, il s' enfle et se pavane;
S' attèle de nouveau, au rodéo ahanne,
Sa violence assouvie, de fierté se gonflant.
Ses victimes pourtant, humbles torréadors,
Animées de la soif d' anciens conquistadors,
Qui amassaient trésors,bijoux, monnaies , merveilles,
Nourrissent l' ambition, sans honte ni remord,
D' ajouter au pastel d' un virginal décor
Un incongru trophée: sa queue et ses oreilles.
samedi 5 février 2011
Partie d' échecs
Fagan.
Petite armée de pions, rangée pour la bataille,
Qu' importe la couleur, vous finirez hors-jeu,
C' est le rôle échu à l' anonyme piétaille:
Se sacrifier aux grands dont on n' est que l' enjeu.
Va l' amble, cavalier, en bonds imprévisibles,
Obstacles surmontés, embuscades tendues,
Epie de l' ennemi les stratégies risibles,
Frappe d' un fier sabot les ruses pourfendues.
Toi, beauté élevée au choeur des tours d' ivoire,
Marche droit sans détours; tes formes épurées
Font reculer la trame des intentions noires,
Va chasser l' adversaire en ta sainte curée.
Fantaisie provocante, arrogance infernale,
Oracle aux intuitions si vraie des fins limiers,
Le fou et son génie détourne en diagonale
L' ordre manichéen du fragile damier.
Qui du roi de la reine ira tôt se coucher?
Lequel tient la partie et qui l' autre protège?
Lequel se crut subtil qui fut vite mouché?
Est- ce un pion qui vaincra quand les lignes s'allègent?
Pas un hors du tracé qui à la vie renaisse?
Pourtant les simulacres ne sont pas inquiets:
De case en case ils vont, eux - mêmes se connaissent...
Si le monde était simple comme un échiquier!
samedi 29 janvier 2011
étoile filante
Van Gogh: Nuit étoilée.
Pourrais- tu me prêter les deux ailes d' Icare?
Mon nocturne ballet éloigné du soleil
Saluerait de la nuit le ténébreux réveil,
O célèste Astérie dardant ton oeil hagard.
Fuyant les univers, que s' envole mon âme,
Vers l' Ourse et le Berger, bestiaires lumineux,
Cherchant de mon destin le dilemne épineux,
J' irai tracer ma voie sur d' aériennes lames.
Etoile, ô mon étoile, apprends- moi à voler,
Ce monde est trop ardu , je renonce à l' entendre,
Offre moi tes mots d' or au langage si tendre...
Tel un cheval ailé, vers toi caracoler!
Et si l' aube embuée me réduisait en cendres,
Que l' on dût m' imputer l' erreur de Prométhée,
Que coulât dans mes veines le fleuve Léthé,
Je souffrirais sans fin mais ne veux pas descendre.
samedi 22 janvier 2011
Folle alliée
Podkowinski: la folie
Aliénés, je vous aime!Entre un morceau d' oreille,
Trophée de peintre fou, ou la plaie de Rimbaud
Infligée par Verlaine;Et le dieu de la treille
Aux orphiques enfants fascinés par le beau...
Sorcière échevelée dansant sur les tombeaux,
Idiot béat du bourg dont la raison sommeille,
Vieillard incohérent,ta mémoire en lambeaux,
Autiste à l' oeil hagard que plus rien ne réveille:
J' entends toutes vos voix,vos blessures sont miennes,
C' est votre sang qui perle à ma plume assombrie;
Portant plus de stigmates que le Saint d' Ombrie,
Vouée par les Titans au feu de la Géhenne,
Déchue du piédestal, mon âme est en exil;
Si quelque allié bien né veut lui offrir asile...
mardi 18 janvier 2011
Pierre de lune
Hutter: la mort épie les amants
Ton visage mélancolique
A donné le torticolis
Aux pauvres amants bucoliques,
Couchés parmi les ancolies.
Un frisson court les floralies,
Bientôt viendra l' aube cynique
Pour dévoiler notre folie!
J' entends son rire sardonique.
Non, la lune est notre complice,
Gardienne de notre secret:
Vois la candeur de son front lisse,
La blancheur de son teint de craie!
De noires stries la lune plissent,
Elle penche un oeil indiscret...
De sa douleur les cieux s' emplissent:
Elle ne veut plus être ancrée,
Seule lumière en la mer d' encre,
Pauvre tête décapitée,
Plantée en l' air comme un gros chancre,
D' anciens amants si dépitée.
Un frisson court les floralies:
N' est ce pas cette fille unique?
Son feu roux est une ordalie,
Son rire est cruelle mimique.
Est-ce une amie à l' âme lisse?
Son halo est un rai sucré,
Sur la nuit des temps elle glisse,
Comme une déïté sacrée.
Lorsque furieuse et agitée,
Elle atteignit les corps fragiles,
Elle fondit en voix lactée,
Et remonta d' un vol agile...
mardi 11 janvier 2011
les enfers artificiels
Jules Lefebvre: Marie Madeleine.
J' aurais préféré les paradis mais c' était déjà pris...
Oubli, emporte-moi en tourbillons de vide,
Comme feuille tuée aux rigueurs de l'hiver,
Comme ivrogne noyé de liquides divers,
Oubli,je porterai ton costume livide.
Un animal ailé sort de sa chrysalide,
Papillon dépouillé de l' ancien ver à soie,
Métamorphose fière de sa mort à soi,
J' irai parachever les légendes d' Ovide.
Oublier l'éventail infini du possible,
Ce qui aurait pu être en dépit des remords,
Ce qui aurait pu naître au fond d' horizons morts,
Oublier les matins des demains indicibles.
Plus de cris,plus de larmes,plus de sang bouillant..
Mais que la paix du soir m' absorbe au crépuscule,
Que la nocturne trêve aux pâles tentacules
M'aspire dans ses rêves d' étoiles grouillant.
Inviolable sirène aux abyssaux mystères,
Je regagne ma grotte aux antiques secrets,
Mon chant, ne charme plus de passant indiscret,
Le bonheur est diamant, mais c' est un solitaire.
mardi 4 janvier 2011
rimeur du crépuscule répond à chasseresse d' images en aurore boréale
Photographie prise par Anne Laure K, http://mojefotografije.wordpress.com/
Why did you create your blog ?
C' est lui qui m' a créee,menée vers d' autres sphères,
Au devant des pionniers des chants et des couleurs,
De talents déployés en riantes douleurs,
J' ai découvert des gens qu' aucun mot n'indifère.
2 – What kind of blogs do yo follow ?
Je suis ceux que je suis et dont mon être vibre,
Ceux que j' ai reconnus comme frères de sang,
Du joli bleu pastel au rouge incandescent,
Qui des chaînes du temps se sont proclamés libres.
3 – Favorite makeup brand ?
Mon rouge à lèvre aux mots s' ouvre comme un" channel",
Mon vernis craque aux pieds des vins en baccarat,
les pleurs tissent mes cils d' un triste mascara,
Les pollens à mes yeux sont un floral panel.
6 – Your favorite colour ?
Je suis une peau d' âne à la robe d' étang,
J'aime l' or du soleil et la clarté du jour,
je fais dans les forêts de lumineux séjours,
Laissant leur arc en ciel aux couleurs du printemps.
7 – Your parfume ?
Les fruits de Lempicka dont j' ai croqué la pomme,
Ont caressé ma peau d' un libertin velours,
Mais Dior et son poison en son esprit plus lourd
S'imprime sur ma peau comme une empreinte d' homme.
8 – Your favorite film ?
Il serait le détail de chacun de vos rêves,
Un songe aux mains d' argent.Tous les matins du monde,
Aux sons d' Amadeus,d' une odyssee la sonde,
Brisant la vague iraient leur éternelle trêve.
9 – What country would you like to visit and why ?
Une île vierge et nue, le sable où l' on s' enlise,
Des cascades dansant avec les bois de pins,
Des villes aux musées où tout le beau s' est peint,
puis un lac transparent ou un clocher d' église.
10 – Make the last question and answer to yourself :
A quoi tu sers pauvre âme, issue d' un grand mystère?
Je veux être parole offerte à vos regards,
Balbutier le secret d' un paradis hagard
Qui veut vous accueillir en seigneurs de ses terres.
Why did you create your blog ?
C' est lui qui m' a créee,menée vers d' autres sphères,
Au devant des pionniers des chants et des couleurs,
De talents déployés en riantes douleurs,
J' ai découvert des gens qu' aucun mot n'indifère.
2 – What kind of blogs do yo follow ?
Je suis ceux que je suis et dont mon être vibre,
Ceux que j' ai reconnus comme frères de sang,
Du joli bleu pastel au rouge incandescent,
Qui des chaînes du temps se sont proclamés libres.
3 – Favorite makeup brand ?
Mon rouge à lèvre aux mots s' ouvre comme un" channel",
Mon vernis craque aux pieds des vins en baccarat,
les pleurs tissent mes cils d' un triste mascara,
Les pollens à mes yeux sont un floral panel.
6 – Your favorite colour ?
Je suis une peau d' âne à la robe d' étang,
J'aime l' or du soleil et la clarté du jour,
je fais dans les forêts de lumineux séjours,
Laissant leur arc en ciel aux couleurs du printemps.
7 – Your parfume ?
Les fruits de Lempicka dont j' ai croqué la pomme,
Ont caressé ma peau d' un libertin velours,
Mais Dior et son poison en son esprit plus lourd
S'imprime sur ma peau comme une empreinte d' homme.
8 – Your favorite film ?
Il serait le détail de chacun de vos rêves,
Un songe aux mains d' argent.Tous les matins du monde,
Aux sons d' Amadeus,d' une odyssee la sonde,
Brisant la vague iraient leur éternelle trêve.
9 – What country would you like to visit and why ?
Une île vierge et nue, le sable où l' on s' enlise,
Des cascades dansant avec les bois de pins,
Des villes aux musées où tout le beau s' est peint,
puis un lac transparent ou un clocher d' église.
10 – Make the last question and answer to yourself :
A quoi tu sers pauvre âme, issue d' un grand mystère?
Je veux être parole offerte à vos regards,
Balbutier le secret d' un paradis hagard
Qui veut vous accueillir en seigneurs de ses terres.
lundi 3 janvier 2011
Bonne année -lumière
H.C Berann: harpe cosmique.
J' irai me fondre aux laves des astéroïdes,
Me nourrir goulûment au lait des voies lactées,
Voir faillir les novas par salves rétractées,
Dormir contre Saturne aux formes ovoïdes.
Mon avenir se lie aux étoiles filantes,
Satellite oublié d' astre cyclopéen...
Disparaître au soleil, songe prométhéen,
Scintiller aux marées des vagues déferlantes!
lumière, ma patrie, dissous-moi en ton prisme,
Abreuve-moi du beau jailli de ton pinceau;
Revêts-moi du tissu diapré de tes arceaux,
Offre moi tes lueurs explosant en seïsmes.
Sous l' arche de tes bras, être rayon liquide,
Ardent comme un buisson qui a reçu Yahvé;
Purifiée des terrestres ombres dépravées,
Je serai pur esprit ressourcé à ton fluide.
Inscription à :
Articles (Atom)