samedi 16 juillet 2011

L' absence



 Friedrich: L'abbaye dans une forêt de chênes.


L' absence est cri strident dans une bouche ouverte,
C' est le jour torturé
De vide saturé
S'étirant vers la nuit des lendemains inertes.

C' est le gémissement de la peau orpheline
Sous l' invisible main,
En quête du chemin
Sillonné du dessin de la trace féline.

Une voix modulée, de l' âme le murmure
Diminue puis s' éteint,
Une glace sans tain
Enferme son écho comme sous une armure.

Tu pars, tu es parti et chaque heure est un glas,
Le train du temps déraille
Sonnant les funérailles
De nos rires soleils à briser le verglas.

Ta guitare muette est un meuble inutile,
Son oeil noir de cyclope
Me scrute, Pénélope,
Horloge sans aiguille qui pourtant mutile.

J' ai mal à ton absence.Vers ta chair se tendre.
Hiberner, animal,
Pris d' un sommeil hiémal.
Corps recroquevillé.Ne plus sentir.Attendre.