mercredi 22 septembre 2010

pierres précieuses

Hubert Robert


Que suivent les regards ovales des statues,
Quelle allégresse suave imprègne leur sourire,
Pourquoi les pluies, le temps,les maux qu' elles souffrirent,
Les laissent -ils de marbre, jamais abattues?


Que ce soit les châteaux qu' elles hantent, blafardes,
Qu' elles traînent leur ombre aux ruines délaissées,
Gisants de basilique aux socles affaissés,
Anges des toits d' église où le couchant s' attarde;


Du gouffre à l' infini, ce sont des majestés
Gardiennes des mystères de la grande histoire;
Elles voient du destin la marche aléatoire,
Sans que leurs yeux de larmes ne soient infestés.