jeudi 27 octobre 2011

au revoir

Je vous remercie des beaux moments passés avec vous, mais pour des raisons personnelles je ne remettrai plus la plume ici. Bonne continuation à vous!

 

 Burne Jones: le Saint Graal

Vie de vide

Hurler à pleine bouche sur un cri béant,
Orifice essoufflé sur cette fosse creuse,
Humecté des sanglots de la lèvre peureuse,
Bec verseur d’ urne vaine remplie de néant ;

Je suis porte lumière déchu du pinacle,
Les prédateurs du soir ont éteint la bougie,
Vêtant d’ un masque noir les horizons rougis,
Dévorant chaque hostie d’ un défunt tabernacle.

L’ anxiété ma maîtresse aux amours pédérastes
A glissé sous ma peau ses possessives mains,
Une éternelle nuit d’ impossibles demains
M’obsèdera sans fin d’ un songe iconoclaste.

Je bois à la beauté des lignes hiératiques
Aux vestales figées dans l’ écrin des musées,
Tendant vers l’ infini des corps jamais usés,
C’ est une extrême onction, un remède un viatique ;

Je bois à mes amours de l’ homme en chaud et froid,
Dérivant des glaciers aux ciels d’ apocalypse,
Mon astre sidérant aux fréquentes éclipses,
Toi le gardien du feu et celui de l’ effroi.

Je bois à la douceur de la progéniture,
Miroir enjoliveur de l’ enfance abîmée,
Puissent ils échapper au destin élimé…
Je bois aux vérités sans nulle fioriture.

Gargarisée de mots, je ne bois que le vide,
Mon être meurt de soifs, légions qui sont pléthores,
Signé de cicatrices que rien ne restaure,
Mon être meurt du temps qui trop vite s’ évide.