Et par le pouvoir d'un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer En d' autre mots car je ne suis pas Eluard, que jamais on ne nous dicte notre conduite et que l' on décide de ce qui est digne ou pas de nous. Liberté.
samedi 26 mars 2011
La mort du voisin
Anonyme du dix-septième
A monsieur Leyninger
Réverbères branlants aux rues de nos mémoires,
Vos yeux sont les judas sur des ciels à venir;
Vos mains nouées se tendent comme des menhirs;
Des floraisons fanées embaument vos armoires...
Témoins d' anciens chaos, vous êtes l' éperon
Qui de tous nos excès pourraient tirer l'alarme..
La lenteur empesée de vos gestes désarme...
D' ébréchés bibelots,d' étoilés napperons
Ornent le bois grinçant de vos rustiques meubles;
Les vases sont fêlés comme voix qui s' éraille.
La souffrance en vos rides peut se lire en braille,
L' âge sculpte vos peaux comme une glaise meuble.
Vos paroles ont l'or de l' automne des saules,
Chrysostome oeil d' Horus, votre bouche a puisé
A tout arbre de vie une sève épuisée
Dont la croix de douleur pèse sur vos épaules.
Maudit qui vous ignore, impie qui vous méprise,
Il fait un sacrilège à son propre tombeau,
Comme Isis j' aimerais rassembler les lambeaux
Des éclats dispersés de vos joies incomprises.
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Bout entrain
RépondreSupprimerQu'ouie je ?
Qu’entend je ?
Une libellule,
Rame dans les eaux perdues du Nil
Une grenouille s’enfonce dans un bénitier
Et elle s’envole sur une bulle,
Perdu sur un fil,
Mais de Chrysostome, point d’héritier !
Et de l’œil,
Mon œil… !
Point de chagrin…
Qu’un bout entrain…
© Jeanfi
D' accord Jeanfi, le d' oeil n' est plus de mise!
RépondreSupprimerVous avez ramené ra dans les mots désolés de ce mausolée! Quel coeur de Lyon! des sourires!
Isabelle.
Dame, j'en suis fort heureux... tendre et douce fin de journée Jean-Philippe
RépondreSupprimerUn bel hommage à qui vous a rendu heureuse de l'avoir connu...
RépondreSupprimerBesos Isabelle et toujours ravi de vous lire, avec mes condoléances ♥
Jack
Merci, pirate, ce n' était pas vraiment un ami, mais il me parlait des années à treize lunes et de la météo des constellations, et en été , il me donnait des mirabelles et je lui mettais une part de tarte de côté, moi ça me suffisait pour l' aimer ...
RépondreSupprimerJ' espère qu' il a pris la mer sur le voltigeur hollandais , vous me donnerez de ses nouvelles si vous le croisez!
Bisettes,
Isabelle
Ce bel hommage lui ira droit à l'âme, s'il est vrai qu'elle survit au corps.
RépondreSupprimerOh Brigitte, Brigitte!
RépondreSupprimerIsabelle,
RépondreSupprimerSuch respect you show! As I age, I'm reminded of the quite old people in the nice home where my mother spent her last years.
They should have earned the same. I wish I could have expressed to them what you have in this poem.
This someone you know well?
Well enough to act as 'Isis'? Such repair is indeed superhuman!
Trulyfool
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerQue penser de ton cadeau matinal?
RépondreSupprimerIl me met en joie.
Et puis Brigitte, quel voyage. Difficile de ne pas en être amoureux, tu sais. Bisettes, je ne connaissais pas. C'est si charmante en m^me temps.
Je te fais plein de bisettes?
Roger
Ma Zeta, je crois à la persistance des belles choses, renaissance, immortalité ou metempsychose,qu' on l' appelle comme on veut,sinon du moins , la postérité.
RépondreSupprimerAlexandra( si tu es passée avant, pardon pour mes " absences"!)merci de ta présence qui est un véritable honneur, oui cette petite soeur spirituelle d' Higelin est extraordinaire, j' ai eu la chance de la voir au scorp( qui n' esxiste plus) aussi simple et déjantée à la ville qu' à la scène!
RépondreSupprimerTruly, i wish i was superhuman, but i 'm so weak!I didn' t know him deeply, he was a neighbour , but we spoke about the weather and we liked each other, he gave me some fruit of his garden, i cooked for him pies.I do love old people , they are " living" because they know they are in reprieve.Your mother , wherever she is, is certainly proud of such a son.
RépondreSupprimerJosé merci, je préfère toucher,si c' est le cas,quelques personnes que je connais et que j' estime par leurs blogs que me coltiner au monde de l' édition qui est , je l imagine, devenue une industrie dans laquelle il faut apprendre à nager avec les requins.Le scénario qui me vient en premier étant:" Vous êtes trop vieille, vos poèmes sont ringards, merci , on ne vous rappellera pas..."Bizarrement, je préfère tes commentaires:-)
RépondreSupprimerRoger,ta présence ici est aussi un très beau cadeau matinal pour moi, tu sais que je te place dans la cour des grands pendant que j' en suis encore aux pâtés de sable...
RépondreSupprimerBrigitte prouve que le temps n' est qu 'une illusion avec sa silhouette juvénile et ses provocations adolescentes.
Bisette:n.f, néologisme, petite bise douce .
Je ne sais pas pourquoi, ce n' est pas encore dans tous les dicos:-)
Bisettes,Roger.
Isabelle
Brigitte et Isabelle dans le même bateau ?
RépondreSupprimerIl me semble que l'une est un peu plus jeunette et moins " folle " que l' autre ? Et la chanson est dure mais juste, avec la dame en voiturette...( comme mon père !)
La poésie dédicatoire, belle tradition française...et réalité de l' amitié par l' écriture.
You're right !
Versus, et sans gouvernail!
RépondreSupprimerVotre père doit souffrir doublement, car être en voiturette signifie que l' on est sans cesse toisé de haut ou avec un air condescendant pire encore, toute ma sympathie!
On donne ce que l' on peut, je n' ai que mes mots!
Right, j' aime ce mot qui allie à l' idée d' avoir raison celle de la droiture,j' avais en effet pour cet homme des sentiments droits.
Merci.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerheartman,j' ai fait un rêve fou en ouvrant un blog pour la première fois il y a trois ans, celui de rassembler quelques personnes sensibles et intelligentes qui se reconnaitraient dans mon" art mineur" en m' offrant le leur, il est réalisé.
RépondreSupprimerMaintenant, médecin soigne toi toi- même, va te faire éditer et recommande moi un éditeur humain et peu vénal, j' attends, ceci est un défi!
Chère Orfeenix vous êtes là:) ainsi Roger nous quitte( triste)...si je n'aime pas tout chez Brigitte, j'ai découvert un auteur et des textes peu connus superbes, je vais le retrouver. Votre rêve se réalise et j'en suis heureuse
RépondreSupprimerque votre soirée soit douce
Brigitte, je partage votre tristesse pour cette lourde perte, vous êtes une héroïne malgré vous de ce rêve, gardez nous longtemps vos jolis blogs en vous préservant des prédateurs qui sabordent la beauté.Amitiés.
RépondreSupprimerIsabelle
éloge de l'éloquence discrète
RépondreSupprimerTrès touchée de votre présence discrète mais éloquente!
RépondreSupprimervery powerful!!
RépondreSupprimeri love S3, especially "La souffrance en vos rides peut se lire en braille" ... i can relate to that ... much loke reading your poetry ...
(btw, reference to "menhirs" reminded me of Asterix and Obelix - ha ha - from my youth - i know i was not supposed to smile at that point but truth be told i could not help it :)
anyway, you always write in such ancient yet beautiful voice ... a great homage ...
noxy.
Noxalio,my brother and me declaimed all the time the witty lines from Asterix et Obelix, we both share their celtics roots!laugh is the best remedy during a bereavement...
RépondreSupprimerô toison,moutonnant jusque sur l'encolure!
RépondreSupprimerô boucles! ô parfum chargé de nonchaloir!
Extase!Pour peupler ce soir l'alcôve ocscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans Lair comme un mouchoir!
xx
Merci d' emmener Baudelaire dans un sillage de parfum,j' en suis toute embaumée!
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