Et par le pouvoir d'un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer En d' autre mots car je ne suis pas Eluard, que jamais on ne nous dicte notre conduite et que l' on décide de ce qui est digne ou pas de nous. Liberté.
samedi 22 janvier 2011
Folle alliée
Podkowinski: la folie
Aliénés, je vous aime!Entre un morceau d' oreille,
Trophée de peintre fou, ou la plaie de Rimbaud
Infligée par Verlaine;Et le dieu de la treille
Aux orphiques enfants fascinés par le beau...
Sorcière échevelée dansant sur les tombeaux,
Idiot béat du bourg dont la raison sommeille,
Vieillard incohérent,ta mémoire en lambeaux,
Autiste à l' oeil hagard que plus rien ne réveille:
J' entends toutes vos voix,vos blessures sont miennes,
C' est votre sang qui perle à ma plume assombrie;
Portant plus de stigmates que le Saint d' Ombrie,
Vouée par les Titans au feu de la Géhenne,
Déchue du piédestal, mon âme est en exil;
Si quelque allié bien né veut lui offrir asile...
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J'aime le pêché qui cherche la rédemption auprès de la saine et puissante folie suspendue hors du temps et des conventions, plus forte que la mort puisque capable de la défier.
RépondreSupprimerUn revendication riche d'une sève renouvelée.
Plus on est de fous, plus on rit... et nous sommes bien trop peu encore. Ce monde est trop sérieux.
RépondreSupprimerMa Zeta,c' est intéressant de se demander si les artistes cherchent à fuir un mal en eux en " sortant d' eux mêmes", c' est un peu le transport dyonysiaque, maintenant quel est ce mal? est- ce un péché?Le frontière entre maladie et vice est si ténue.En tout cas je t' absous d' office " ta folie douce" mêlée de sagesse qui ne va pas plus loin que le " péché mignon"!
RépondreSupprimerJanou,le rire est une saine thérapie et votre blog devrait être remboursé par la sécu!Surtout qu' apparemment votre " folie" n'exclut en rien la profondeur.
La folie est un grain de toute beauté.
RépondreSupprimerCe qui rend attachant est justement ce grain de folie!
RépondreSupprimerLa folle alliée...
RépondreSupprimerÉchappée des petites maisons.
La faramineuse hallucinée tape du marteau !
Para-phrénique passionnée d'une perversité pétulante.
La folle-femelle est risiblement toquée.
Hymne homérique d'une frénésie sourdingue.
L'hydre fille prise d'insanité inconsciente développe son spectre.
Votre folie est de toute beauté.
Belle journée Orfeenix.
Décidément,"Elle" parle bien d' elle, mais aussi de moi:-) Ma parole, on se connaît! Merci de votre visite, vous savez que j' apprécie votre blog rebelle et insolent.
RépondreSupprimerSurtout n'ignorez pas que j'apprécie le votre Orfeenix.
RépondreSupprimerJ'aime la musique et l'association de vos mots. Beaucoup.
Cortisone, cela me touche, vous êtes vraiment un tison pour le coeur, je pensais ne pouvoir intéresser que des érudits parfumés au formol et je me retrouve avec des visiteurs caracolant avec toute la fougue d' une saine jeunesse!
RépondreSupprimerCe texte me parle ... C'est mon côté schyzo :) La folie engendre de grands artistes connus , reconnus comme quoi avoir un grain de folie offre à la lectrice que je suis un grand sourire .... :)
RépondreSupprimer( et de surcroît je travaille en psy )
Le fou ne reconnaît pas sa folie, ou alors il faut être Artaud. Aimer les fous, mais c' est folie douce !
RépondreSupprimerSouvent les artistes dits bruts ou marginaux ne revendiquent pas cette part de folie qui est en eux. Ils sont normaux, puisqu'ils l' affirment.
Et lorsque l' on voit la vie en cages des gens dits " normaux ", on a vraiment envie d' être à leur côté.
( Mon expérience, mes rencontres ne font que confirmer cette pensée.)
Marie,Voilà, c' est assez fascinant! Je n' ai pas basculé d' expérience dans l' irréel mais il est difficile de dissocier la littérature et les arts de la psychanalyse ou de la psychiatrie, et j' ai de la tendresse pour les hallucinés et de l' admiration pour les vrais soignants dont apparemment vous faites partie, quel travail d' apprendre aux victimes à vivre avec un autre eux même inquiétant!
RépondreSupprimerVersus,leur folie est un joli décor, comme la " ville crépusculaire" renversée et chamboulée,et en effet l' ennui est de penser que c' est l' envers du décor qui est l' endroit!Vous ne donnez pas du tout l' impression de vivre en cage,certains paysages libèrent et la fantaisie est une folie légale!
RépondreSupprimerTU effaceras, ou tu publieras, je m'en fous, encore une fois!...
RépondreSupprimerComme c'est chic de parler de folie entre gens de "bonne compagnie"! Mais quand toi, un peu "décalée", tu vis une relation forte et passionnée avec un autre artiste, moi, un peu "décalé" aussi, alors, parce que c'est "électrique", tu préfères saborder la relation!
J'ai hâte d'un prochaine poème de ta plume: "la passion est un long fleuve tranquille", tu n'es pas à une contradiction ou un oxymore prêt!
Fais moi rire, (jaune, un jaune tournesol, à la Van Gogh) avec tes commentaires "précieux" de salonarde!
Quand je pense que lors de mes 2 premiers passages ici, je n'avais pas compris que c'était vous qui écriviez les poèmes ! J'ai honte, mais j'ai honte, je crois même d'ailleurs vous l'avoir demandé :) :) :) En vous lisant, là, je songe à Camille Claudel...
RépondreSupprimerNotre passion était une mer déchaînée à la Turner,si nous sommes un peu raisonnables,il vaut mieux éviter de s' y noyer,ta colère m' émeut et je n'étais pas si solide,l'amitié est une consolation et les échanges sur ce blog sont plus humains et moins mondains que tu ne le crois..
RépondreSupprimerVirginie, vous êtes revenue!Quel bonheur de vous revoir ici! Vos billets si lumineux m' ont manqué!N' ayez pas honte vous savez que j' en étais flattée..Vous ne croyez pas si bien dire en parlant de Camille claudel, c' est une héroïne que j' ai toujours admirée avec une sorte de compassion,le film avec Adjani est un de mes films culte! Elle a été enfermée de façon assez scandaleuse à cause d' un complot de famille dont sa personnalité tapageuse dérangeait la " bonne réputation".Quant à sa passion pour Rodin,j' imagine qu' elle était de celles dont on ne se remet pas.
RépondreSupprimerJ'sis ça, j'dis rien,mais bon : quand quelqu'un vous dit "j'm'en fous", c'est qu'il ne s'en fout pas du tout. C'est une figure de style, un peu comme :"Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats".
RépondreSupprimerLe renard et les raisins, dixit La Fontaine,eeh! monsieur est docteur es fables!
RépondreSupprimerMa vie s'est bâtie sur de gros grains de fables
RépondreSupprimerqui s'écoulent tout doucement au fond de mes doigts...
Et merde ! votre folie me gagne, voilà t-y pas que j'vous cause en alexandrins. Mes vers sont indignent des vôtres, mais j'y bois du bon vin.
A la vôtre Janou,j' ignore le remède à cette pandémie et finalement , on s' en passe très bien!
RépondreSupprimer...Si quelque allié bien né veut lui offrir asile...
RépondreSupprimerEntrez, n'hésitez pas, je vous ouvre la porte
Sur la table, du pain , du beurre, et des radis
Des oignons, des biscuits, de la moutarde forte
Du saucisson ,du vin, des salaisons aussi
Je vous ouvre mon lit, vous y dormirez seule
Morphée vous bercera, ne soyez pas bégueule.
Des bras m'enserrent, se pendent à mon cou
Ce sont ceux de ma mie que j'aime comme un fou.
Ha Ha! Ce poème a du corps et du bouquet!Il fleure les arômes et l' esprit du Moyen Age,quand les hommes avaient de l' appétit et des sentiments vrais et durables!Je vous aime bien Janou,et suis touchée de ce " bon accueil".L' asile espéré est métaphorique, et vous pansez ma folie qui se réfugie dans le rire grâce à vous.Allez, je me permets de faire un gros bisou à votre femme et à vous!
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerVoilà qui est fait! Il faut continuer à écrire ,ta plume est unique! un jour j' ai découvert Baudelaire.. et j' ose encore faire des vers!
RépondreSupprimerJe ressens la même chose quand je vais sur les blogs que j' aime:" c'est eux qui ont écrit? comment font ils pour écrire ainsi?"
Bienvenue chez les fous à lier qui sont souvent si attachants...