mercredi 30 juin 2010

Lore du Rhin

Krupa krupinski, Loreley

Koler Johan, Loreley

Pyle Howard ,the mermaid

Von steinle, Loreley



Le vent souffle l' hymen en déroulant tes boucles,
Comme un vieux volumen, savante Loreley,
L' alchimie en tes yeux que de longs cils balaient
Luit en reflets curieux comme des escarboucles.

Si l' eau se change en or,ce n' est pas la voilure
De ce précieux esquif qui porte ton amant,
Comme une arche sertie d' un fleuve de diamant
Naviguerait sur l' onde de ta chevelure.

Ce n' est pas le trésor de ton puissant royaume
Offert au dieu du fleuve afin de l' implorer
Qui allume le sable en rayons colorés
Quand tu vas au couvent auréolée de psaumes.

Ce n' est pas le foyer des braises qui s' emballent
Au tourbillon moqueur d' orgiaques sabbats
Flambant aux abysses,enfers marins, là bas,
D' un fluide sang de feu paraphant la cabale.

Non, quand tu t' es noyée, lunaire loreley,
Lassée de ton reflet, maléfice inutile,
Fardée du teint blafard de ton masque futile,
Ton coeur se liquéfia en larmes de soleil.

lundi 28 juin 2010

Aimer à perdre l' horizon

El Greco: le tryptique de Modène.

Entre neiges et flammes l'iris grelottant,
De ton oeil qui me damne, utopique géhenne,
D' un voile noir et blanc,triste énigme égéenne,
Grise L' ambré halo aux reflets tremblottants.

Comme le fier Numide a dû capituler,
Mon coeur décapité se noie en rive humide,
Ton regard égorgé si grave m' intimide,
Ce lacrymal nectar, ma coupe de Thulé.

Ophélie naufragée d' acryliques canaux,
Des huiles colorées je veux être alcoolique,
Tes toiles ont tinté d' hymnes mélancoliques,
Ton art,oeil de Caïn, me ceint comme un anneau.

lundi 21 juin 2010

l' expo too munch du dernier cri

madone, le baiser,Munch



Hardi, coup de crayon, va -t-en dessiner l' isthme,
Entre ébauche et génie,Tranche donc sapristi,
Profane du parfait la noble sachristie
Suscite des groupies l' enthousiaste snobisme.

Assume le brouillon, jouis de l' inachevé,
Dans l' ébauche l' impie verra son nombre d' or,
Dans l' informe l' ignare ira au dieu qui dort,
Tenant ferme un flambeau qui brûle à ton chevet.

Tu savais que ton cri fut le fruit du hasard,
Toi peintre clandestin en tes tatonnements,
Tu vomis des critiques les annonements
Qui voient l' académisme en ton art maquisard.

Dans tes portraits en ombre et rouge vermillon,
Où la bouche est un gouffre béant sur nos âmes,
Un seul de tes tableaux est du beau le césame,
Ce cri controversé, d' une oeuvre l' aiguillon.