mercredi 2 mars 2011

L' or ténébreux des ruines



Friedrich: cimetière


Fenêtre écarquillée lorgnant sur l' infini,
Dédale d' escaliers débouchant sur le vide,
Un mur inachevé aux bouches bées avides..
La mousse mord la ruine comme une érinye.

Mais quelle majesté dans cette humble détruite!
La sirène des trompes d' or de Jéricho
Souffle dans les couloirs comme un lugubre écho
Qui résonne aux créneaux des murailles en fuite.

Promeneur égaré le poète rêvasse
Aux pans à redresser, au monde à rebâtir,
A l' appel du passé qui pousse au repentir,
Au défilé du temps sur la nature lasse..