Et par le pouvoir d'un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer En d' autre mots car je ne suis pas Eluard, que jamais on ne nous dicte notre conduite et que l' on décide de ce qui est digne ou pas de nous. Liberté.
samedi 11 décembre 2010
La deuxième moitié platonicienne
Waterhouse: hylas et les nymphes
A l' heure où j' errerai, fantôme d' opéra,
Comme un ange déchu qui aucun ciel ne souhaite,
J' aimerais balader une osseuse silhouette
Dans d' idylliques lieux où mon coeur espéra.
Je ne hanterai pas de manoir écossais;
Pas même lavandière des bretonnes landes,
Je n' irai pas gémir aux bois de Brocéliande,
Ni grincer dans les meubles où tu t' adossais.
Mais dans tous les musées que nous aimions naguère,
Jaillis d' anciens portraits, mes yeux te hèleront;
Les pans de mon linceul comme des ailerons,
Sillonneront les lacs où nous n' allons plus guère.
Le vent criera mon nom le long des bords de mer
Hors du temps qui brandit sa terrible balance,
Et dans le monastère où s' entend le silence,
Je pleurerai le sort des êtres qui s' aimèrent.
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