Et par le pouvoir d'un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer En d' autre mots car je ne suis pas Eluard, que jamais on ne nous dicte notre conduite et que l' on décide de ce qui est digne ou pas de nous. Liberté.
mercredi 2 mars 2011
L' or ténébreux des ruines
Friedrich: cimetière
Fenêtre écarquillée lorgnant sur l' infini,
Dédale d' escaliers débouchant sur le vide,
Un mur inachevé aux bouches bées avides..
La mousse mord la ruine comme une érinye.
Mais quelle majesté dans cette humble détruite!
La sirène des trompes d' or de Jéricho
Souffle dans les couloirs comme un lugubre écho
Qui résonne aux créneaux des murailles en fuite.
Promeneur égaré le poète rêvasse
Aux pans à redresser, au monde à rebâtir,
A l' appel du passé qui pousse au repentir,
Au défilé du temps sur la nature lasse..
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Ne cessons jamais de rêver. Il en va de l'avenir de l'humanité.
RépondreSupprimerBelle journée à toi,
Roger
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerOrfeenix il y a émotion dans cette alliance ,
RépondreSupprimerqui libère l'espace
j'aime cette" humble détruite" qui m'évoque aujourd'hui " l'indéfait"( Yves Bonnefoy)
Roger,
RépondreSupprimerBienvenue " au clochard celeste" ( jolie expression!) et à "l' esthète de l' art" dont les jardins sont un verger propre aux rêveries fructueuses.
Isabelle.
Merci frère conquistador, l' eldorado dont il est question ne s' atteint pas au détriment des pillages et ne se bâtit pas sur les ruines d' autres civilisations,puiser à l or liquide de l' écriture n' appauvrit pas celui qui nous enrichit, c' est pourquoi j'aime beaucoup ton image!
RépondreSupprimerBrigitte, " l' alliance de la poésie et de la musique", voici une association qui me comble," la poésie est ce royaume où il n' y a pas de choses à définir mais des présences à vivre",merci de l' appliquer à mes humbles "ruines",je partage ton goût pour Bonnefoy et te remercie d' apporter la force de ses analyses ici,
RépondreSupprimerIsabelle.
Alliance de poésie, de musique mais aussi de peinture puisque le billet s'ouvre sur Friedriech, magistral pour peindre les vestiges (que je préfère aux "ruines"!) ; pour les photos de lieux à l'abandon, c'est Simon Marsden que je préfère et il a toujours autant de succès auprès des ados!
RépondreSupprimer(Bravo pour ce dernier vers...)
Le mot,Je ne connaissais pas Marsden mais grâce à toi je viens de découvrir son univers assez gothique avec notamment un pont au romantisme flamboyant!Tu me replonge dans la crise d' adolescence! Pour les autres générations( la mienne en tout cas:-) Hubert Robert n'est pas mal dans le genre de la décadence en beauté...D' ailleurs je vous le propose en vidéo, et hop!
RépondreSupprimerMerci,je t' en offre un autre pour la route:-)
Déjà la lumière qui tombe verticale, cette lumière à décapiter les contours, à laquelle ne s'opposent que les yeux solitaires des éternelles icônes de pierre.
RépondreSupprimerIl y a des corps perdus qui errent sous les ruines. Des ruines où l'on se traîne pour rien, et où seul la présence du corps promet, jusqu'à se dépouiller de toute intention.
Je n'arrive jamais à commenter à dire ce que je ressens, alors j'écris dans ton ombre espérant te toucher. Toute ma tendresse Orfeenix. Toute !
Tison du coeur, ne fais pas trop d' efforts pour m' émouvoir car tu y arrives déjà très bien:-)
RépondreSupprimerTu viens d' ajouter un rai de lumière pour embellir " mes ruines" et tu m' offres ta plume pour un texte qu' on aura écrit à deux avec ce com qui le prolonge!Tendresse aussi,Princesse Leïla.
Isabelle.
Quel émerveillement toujours en venant ici! Encore un grand plaisir pour la lectrice que je suis, seule qualité que je me reconnaisse!
RépondreSupprimerPromenade contemplative... certaines "ruines" ont ceci d'admirables que dans leur temps sinistré leur grandeur ne s'est pas effondrée.
RépondreSupprimerMango, tu ne devrais pas être aussi modeste,musiciens et mélomanes partagent la même passion et ne sont rien l' un sans l' autre et ta lecture intelligente et intelligemment restituée des romans est elle- même une forme d' art.Savoir critiquer l' art , c' est partager son essence,j' aime tes choix.
RépondreSupprimerFrédérique, j' aime aussi me promener chez toi pour y contempler un monde encore neuf qui ne demande qu' à se construire, les couleurs pas encore patinées par le temps y éclatent au regard,ta présence d' esthète me flatte!
RépondreSupprimerSi je lis ça un soir de pluie et de tristesse, j'ai plus qu'à me flinguer. Rien qu'une fois, ne pourriez-vous m"enchanter de quelques rimes gaies, prometteuses, optimistes ? Un poète, ça peut être joyeux, non ?
RépondreSupprimerJanou, un poète, sans doute, il y en a beaucoup de joyeux,les occitans médiévaux notamment ,Marcabru, Bernard de Ventadour parce que ça rime avec amour dixit lui même,il est aussi des poètes dont les " chants désespérés sont les chants les plus beaux".Moi je suis un clown le jour qui pleure la nuit, un " enfant du paradis" qui souffre de" sa saison en enfer", je n' ai pas trouvé l' empire du milieu, pardonnez moi.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerHeartman,Le juste milieu..Mon milieu est toujours trop à gauche ou trop à droite, c' est pas juste:-)Merci,je pense qu ' un homme de coeur a le pouvoir d' empêcher le soleil de se coucher:-)
RépondreSupprimerLes ruines portent en elles le renouveau à bâtir, elles sont les strates de la connaissance et enfouissent des secrets dont seules les âmes pures trouvent les correspondances.
RépondreSupprimerMa Zeta! Tu es revenue! Mon baromètre d' énergie vitale remonte à la vitesse de la lumière et je me sens d'attaque pour faire de Pompeï une mégapole tentaculaire!
RépondreSupprimerIsabelle,
RépondreSupprimerI've noted your interest in ruins, the slice they make when they haunt us just by being there, by having been there, so long.
The past bleeding into the present. Ghosts. Empowering, speechless tradition.
Are you moved as much by that more 'scientific' angle on it, the archaeological 'dig'? The measuring, stratifying, painstaking enumeration?
That moves me almost more -- not the science, but the re-establishment OF the antiquity, not simply the swoon of feeling it.
Does this make sense?
Trulyfool
Truly,
RépondreSupprimerWithout our history , future would have no sense.
When i was young, i used to spend my holydays with other students in an old church from the XII century, and when we found a piece of statue it was like having a baby.It was like touching another world.The resurrection of the past is also important that the construction of tomorrows . This make an essential sense to me.
Isabelle.
Bonjour,
RépondreSupprimerCela me rappelle un tableau que j'ai fait à deux heures du matin après mettre réveillé et avoir mis en page ce rêve... Une belle ambiance, qui permet à l'imaginaire de décoller... Amicalement Jean-Philippe
Bonsoir Jeanfi,
RépondreSupprimerVous en avez trop dit,il va falloir le montrer maintenant! ma curiosité est en éveil!
encore,MINUNAT
RépondreSupprimerTaio, you' re too nice, glad to see you here!
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