Et par le pouvoir d'un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer En d' autre mots car je ne suis pas Eluard, que jamais on ne nous dicte notre conduite et que l' on décide de ce qui est digne ou pas de nous. Liberté.
samedi 4 juin 2011
Le bonheur n' a qu un oeil car l' amour est borgne
Ferdinand Jens Willumsen
Le bonheur n' a qu' un oeil plus irisé qu' un prisme,
Le deuxième a brûlé d' autodafés soufferts
A défier les magmas des coulées de l' enfer,
Pour rendre à l' horizon la fermeté d' un isthme.
Le bonheur scande un air qui fait sourdre des sources,
Des passés scandaleux aux claires fluidités,
Sa main assourdie d' ondulantes nudités
Poursuit sur sa guitare une inlassable course.
Le bonheur est un rire ourlant le bord des lèvres,
Car tant de cicatrices se sont refermées
Qu' il offre à sa fêlure des fleurs regermées,
Bouquets roses d' éclats de cristal et de fièvre.
Fermes et enfin prêts à affronter tout blâme,
Il murmure à nos peaux les mot que nous aimons,
Avec l' avide ardeur d' un cupide démon,
Le bonheur est baiser qui vient vous braiser l' âme.
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Quel titre et quel poème!
RépondreSupprimer"Le baiser est un rire ourlant le bord des lèvres"
Que dire de mieux?
Mango, justement je pensais à ton dimanche poétique, j' adore découvrir les jolies surprises que tu nous concoctes!
RépondreSupprimerOn m'a toujours dit que l'amour est aveugle et le mariage lui rend la vue! Maintenant, s'il reste borgne, faisons lui le bonheur de fermer l'autre oeil!
RépondreSupprimerBizak, monsieur est connaisseur, eyes wild shut de temps en temps, cela permet d' exacerber d' autres sensations!
RépondreSupprimerVoici une bien essentielle cible, le bonheur ! Tout concentrer dans la visée d'un oeil, non point "chasseur" mais aimant.
RépondreSupprimerFrédérique, ce que tu dis est souvent si fort, oui, c' est une démarche de photographe, un oeil non point chasseur mais aimant, j' adore cette phrase!
RépondreSupprimereh bien Orfeenix, l'amour ne verrait que d'un oeil le bonheur qui a lui seul le chavire:) j'aime vos élans et cette langue que je serais bien incapable de faire jouir de la même façon:)), je vous embrasse Brigitte
RépondreSupprimerEn lisant je te croyais assagie, le titre semble le démontrer mais c'était sans compter avec le dernier vers...
RépondreSupprimerBrigitte, quelle modestie, en effet nous n' avons pas les mêmes façons et l' intensité suggestive de votre voix mêne à des voluptés d' une toute autre finesse! Bisettes!
RépondreSupprimerMa Zeta, la folie n' est qu' un pas sage vers la sagesse des raisonnables, qui finira par avoir raison de moi!
RépondreSupprimerAh, non! Laisse les raisonnables roupiller en paix et flamboie comme tu sais si bien le faire.
RépondreSupprimerMa Zeta, je me doutais bien que ce n' était ni un reproche ni l' expression d' une déception venant de toi! Je ne savais pas que tu suivais le tennis, moi ça me donne le torticolis...
RépondreSupprimerLa tactique du fauteuil: il devrait, pourquoi il a pas..., vas-y fainéant! Ça me connaît. Ils transpirent, je grossis, ce n'est pas le torticoli, c'est le colis intégré. Oui, je sais c'est plus que tiré par les cheveux mais vois-tu, alors que tu tissais les mots pour nous enchanter, j'hésitais entre 3 ou 4 sets.
RépondreSupprimerIsabelle,
RépondreSupprimerun bien joli poème dont il me semble connaître la source...
Tant qu'il y a de la vue il y a de l'espoir...
Déraisonnablement sage,
Condor
Ma Zeta, je te recevrais bien en colissimo sans accusé! Je sais pourquoi tu as une petite dent contre les hommes: tu leur ressembles trop! Je t' amène une petite bière?
RépondreSupprimerMaxence, si tu savais comme ton blog me manque déjà, je suis très triste de cette décision et je ne la comprends pas. Merci de venir parler ici au crépuscule, j'ai si peur de te perdre.
RépondreSupprimerToujours orfèvre de tes mots, tu bouleverses nos peaux de tes rimes intestines où nous nous retrouvons en pots comme terrines...Se gavant de tes poèmes comme les meilleurs tartines !
RépondreSupprimerBref, je me perds un peu dans mes images mais suis content de te retrouver virtuose et mutine, touchant de mon crochet le pan noir et témoin de mon bandeau pirate:)
Besos Isabelle, bel écrivain des Mers du Sud ♥
Jack, J' ai un petit faible pour les pirates borgnes, mais si en plus tu me parles de bonne chère tu mets toutes mes papilles en éveil, toujours prêt à mettre le couvert, ça me plaît!
RépondreSupprimerNe sommes nous pas là pour parler des délicieuses alliterations en "s" de ton hymne à la vie plutôt que de l'effet des hormones masculines sur mon comportement et mon système pileux?
RépondreSupprimerJe suis borgne aujourd'hui, est ce pour autant, que l'amour ne bat pas l'aile? Pour mon bonheur , ma Lolita, voudrait que je retouve toute ma vue!
RépondreSupprimerSuperbe, ce dernier vers, une braise dans l'âme; cela peut faire mal aussi ce bonheur dévorant. Je n'oublie pas ton tag, Orfee, mais j'ai ouvert la semaine plutôt sur ce que j'aime. Bisous!
RépondreSupprimerMa chérie tes points communs avec la gent masculine ne sont pas visibles à l' oeil nu, ne sois pas un poil susceptible!
RépondreSupprimerLolita, je les aime toutes, nabokov, Kubrick et même Alizé!
RépondreSupprimerLemo, j' ai choisi les personnes sachant qu'elles allaient refuser ou détourner l' exercice , donc, aucune pression!
RépondreSupprimerLe deuxième oeil a brûlé d' autodafés soufferts: Faut-il pour mériter le bonheur s'arracher un oeil, même si tant de cicatrices se sont refermées?
RépondreSupprimerBizak, ce qui compte c' est d' ouvrir son troisième oeil aux réalités immatérielles, je crois que tu es assez doué, non?
RépondreSupprimerOui, Orfeenix, j'ouvre l'oeil et le bon, ce devrait être celui-là, le troisième oeil!
RépondreSupprimerAttention à la lévitation!
RépondreSupprimerDES YEUX DE DEITE
RépondreSupprimerJ'ai reçu de la vie des yeux de déité
Plantés-là ! Sur mon front impassible, imprenables !
Trouant dans le cristal une coulée de jade
Et cinglant mes regards d'une étrange clarté
Ainsi parfaitement je conçois l'univers
Et admire partout son immense étendue ;
Sous la croûte céleste un coup d'oeil de visu
Me suffit à saisir du décor son envers.
Je scrute l'horizon et vois dans son sillon
Pareils à deux miroirs aux réflexions stellaires
L'empire du soleil et celui de la lune…
Si bien que dans mes yeux un chaos de lumière
Jaillissant comme un flot de furieux éclairs
Sans relâche s'épanche, explose ! Et se consume
Tels deux grands reposoirs bâtis pour contempler,
Mes yeux prennent toujours de nobles attitudes,
En eux point le reflet des hautes altitudes,
Et comme des gerfauts ils peuvent s'élever...
Même si notre coeur, notre esprit et notre corps prennent des coups, des bleus, des échimoses au fil de la vie, nos yeux, rosaces de notre âme - océans de lumière sacrée refletant tout notre être - restent intacts, et ce que j'ai pu contemplé ici, m'a le plus souvent, transporté...
Poétiquement...
Maxence.
Coucou Grande Soeur !
RépondreSupprimerQue de bonheurs dans ton poème sublime...
Pourvu qu'ils durent...
Voici mon inspiration sur ce thème du bonheur, un peu calquée sur la structure de ton poème...
Le bonheur voit avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux…
Le bonheur est comme le vent dans les épis,
Décoiffant doucement, et séchant toute larme,
Libérant simplement, et diffusant nos charmes
En souffles magiques de nos bouches ravies.
Le bonheur est comme la rose apprivoisée
Et son Prince lunaire, apaisé et serein
D’être touché du cœur, et fertile terrain
De douceurs de Printemps et de chaleurs d’Eté.
Le bonheur est foudre qui hérisse la peau,
Et recharge les corps insensibles, blessés,
Cautérisant les plaies d’amours assassinées,
Et transperçant les cœurs d’un éclair d’angelot.
Aveugles et confiants dans notre bulle intime,
Touchés de tous nos sens, brassés dans l’invisible,
Il nous enveloppe en un seul corps indicible,
Le bonheur est feu de notre fusion sublime.
J.ChAbAdA
Maxence, relis ton poème à haute voix, répète le jusqu' à l' avoir mâché comme un viatique et réalise que cette nourriture supra terrestre ne doit pas dormir sous le boisseau.Continue d' écrire, j' ai besoin de ton écriture,pour ne plus baisser les yeux. Merci d' être encore là.
RépondreSupprimerJulien je suis si heureuse de ton retour avec un texte si lumineux, j' ai en effet trouvé mon bonheur, mais pour être pleinement heureuse j' ai besoin de ta précieuse amitié, entre la beauté de tes textes et la richesse de ta philosophie, si exotique pour moi, je t' embrasse chaleureusement, tu m' as manqué.Beaucoup.
RépondreSupprimerLe poème de Julien est très beau (même si tout n'est pas en dodecasyllabes -peut-etre est-ce voulu)...Une belle plume...Bravo...
RépondreSupprimerIsabelle, je n'ai pas cessé d'écrire, Les Récits de Nulle-Part, tu le sais, ne comportent pas de poèmes à l'infini, hélas...
J'ai le projet de créer prochainement un nouveau blog peuplé de poèmes inédits, plus récents, il faudra un peu de temps cela dit car du temps il m'en manque aujourd'hui plus qu'avant...
Mais ce thème du bonheur est une bien profonde question en réalité...N'est-il pas comme cet inlassable et perpétuel travail de Sisyphe, condamné par les Dieux à rouler sa pierre ou sa bosse...Une éternelle oeuvre à reconstruire, à rebâtir après les resacs de la vie, que nous essuyons sans cesse...Le bonheur n'est il pas aussi en germe dans la résilience que nous avons tous en nous ? Le bonheur n'est-il pas dans le partage et la simpicité ? Et que dire du bonheur que nous avons sous yeux et à côté duquel parfois nous passons ?
Poétiquement...
(cette question du bonheur me fait penser au "Tu seras un Homme mon Fils" (ou une Femme ma fille) de Rudyard Kipling - à lire et à relire sans retenue ! Un des plus beau poème qu'il m'a été donné de lire).
Maxence.
Maxence, quelle bonne nouvelle! J' espère que tu m' avertiras de ta renaissance proteïforme!
RépondreSupprimerTrès intéressantes questions plus riches que des réponses toutes faites. En effet,est ce un état permanent, sans arrêt menacé, est ce un pallier sur lequel on s' est hissé... je crois qu' il s' agit de trouver ce qui est à sa mesure quelle qu' elle soit, c' est accéder à la vie qui vous convient, même si elle ne conviendrait à personne d' autre.Te lire est un bonheur!
Merci Isabelle,
RépondreSupprimerPardon pour ces erreurs de frappe dont tu auras aisément comblé les espaces (je ne suis pas créole, créoles mes amours !)...
J'ai beaucoup voyagé, sur différents Continents, et ce que j'en retiens plus que du bonheur (nombrilisme occidental- c'est mon point de vue en tout bien tout honneur) c'est la JOIE (que j'écris en majuscule) qui la supplante largement...
La Joie est d'une simplicité déconcertante, d'une force née parfois du dénumenent le plus total, elle surgit d'un regard, d'un sourire, d'un instant, d'un paysage, d'un émerveillement, d'une gentillesse, d'une attention...
Elle est cette étoile filante, fugace, parfois fragile, et nous procure une telle dépendance que nous la cherchons dans des miroirs qui ne peuvent que nous renvoyer son reflet...inexact, imparfait...
Elle est plus forte que la beauté, elle est, selon moi, l'humus de l'Amour et de l'épanouissement, elle est la Chantre du Merveilleux...
Ce n'est pas pour rien tout de même que certains illustres lui ont dédié un hymne !
Mais me voilà redevenu inspiré, je suis un piètre silencieux décidément...
Poétiquement,
Maxence
à la bonne heure , j'aime ce poême !
RépondreSupprimerEn effet Maxence, que ta joie demeure pour notre plus grand bonheur!
RépondreSupprimerRénica, tu es si bienveillante, cela me touche vraiment!
RépondreSupprimerMerci pour Isabelle Rénica...
RépondreSupprimerMaxence
(souffle de vent qui passe...)
Maxence,vive le bon vent qui t' amène! Je vous embrasse tous les deux, Renica et toi.
RépondreSupprimerMerci A toi Isabelle,
RépondreSupprimerPour la joie que tu nous envoie à chacun jusqu'aux heures les plus retranchées de tes nuits, ton blog, dieu de mes pères, est magnifique !
Tu m'as fait découvrir ici plein de belles personnes...
Ne t'arrêtes pas d'écrire toi non plus ou reprends s'il te plaît...Ne tai-je pas déjà dit ou manifesté combien était-ce JOIE de te lire ?
(les aurores bauréales naissent des rencontres de la Lune et du Soleil)
Poétiquement,
Maxence.
J' aime tes conversations du crépuscule, je suis très heureuse de cet échange, ma joie est allégresse, je suis comme dans un tableau de Fra Angelico où les anges vont deux par deux!
RépondreSupprimerAlors puis-je t'emmener plus haut d'un battement d'ailes géantes...
RépondreSupprimerSéraphiquement...
Condor
Tu le fais! J' aperçois l' aurore boréale!
RépondreSupprimerEt centuple arcs en ciels, mers de nuages, feux d'artifice, étoiles filantes...Apothéose céleste...
RépondreSupprimerPoétiquement,
A bientôt ici...
Condor
Bonne nuit, rimeur ailé porteur de rêves!
RépondreSupprimerFélicitations à Maxence pour ses poèmes, et pour son décompte exact des pas !
RépondreSupprimerJ'ai corrigé sur mon blog le triskaidécasyllabe où j'étais aveugle de ne pas compter trois pas à "Confiants"...
Julien, je suis une disciple de Maxence mais honnêtement , moi, sur " confiants" je pensais que tu avais mis une diérèse on ne peut plus académique,en tout cas, bravo pour ton humilité!
RépondreSupprimerMerci Orfeenix, il était effectivement possible de considérer confiant en synérèse (deux syllabes),mais je suis finalement d'accord avec Maxence pour considérer con-fi-ant en 3 pas(lu en diérèse et non en synérèse comme initialement -j'ai donc simplement enlevé le "et", remplacé par une virgule)et donc le ver plus fluide et plus insistant sur con-fi-ants ainsi:
RépondreSupprimer"Aveugles, confiants dans notre bulle intime"
(affaire de poètes, mais j'ai trouvé la remarque de Maxence tout à fait pertinente!)
(j'aurai pu considérer la diérèse en diurèse, mais bon, c'est autre chose...;-))
RépondreSupprimerFinalement, je garde la synérèse de départ... Deux pas sur "confiants"... Je ne suis pas toujours hautement classique (confidere en latin, mais bon...Fi du latin ici...)...
RépondreSupprimerMais merci quand même à Maxence, ça m'a fait recompter et relire mon poème...
En relisant je ne comprends plus rien, en fait c' était bel et bien un alexandrin, non? Bon la prof va trancher: avec un pas en avant ou un pas en arrière, c'est un super mega bon texte que je l' aime vachement beaucoup!
RépondreSupprimerC'est vrai que de parler de synérèse et de diérèse, ça fait un effet boeuf...
RépondreSupprimerOn est tranquilles, il y a un médecin dans la salle! :-)
RépondreSupprimerJulien,
RépondreSupprimerTes écrits sont vraiment bons et tu écris dans un français remarquable de richesse...
La prosodie et la technique sont le sel de la musique intérieure d'un poème...
Mais il y a la force des mots, les images, les thèmes, le souffle, l'inspiration, et tu n'en manques pas...
Sans parler de l'intertextualité (ultime plaisir des initiés, lecteurs avisés)...
Je suis bien heureux de te lire...
Bonsoir Isabelle au passage...
Poétiquement,
Maxence
Je suis vraiment très fière de rassembler ici des personnes d' une telle valeur! Bonsoir Maxence!
RépondreSupprimerIsabelle bonsoir,
RépondreSupprimerhttp://przyborowski.unblog.fr/2011/06/10/lever-de-rideau/
Poétiquement,
Maxence
J'y vais! Bonne nuit Maxence!
RépondreSupprimerJe vous découvre, un bonheur !
RépondreSupprimerTrès touchée Servanne, et vous, quel joli nom!
RépondreSupprimer