mardi 5 octobre 2010

l' or voir



Anthony Fredericks sandys

Si les monts liquéfiés sous la fonte des neiges
Quand le soleil aux cimes des sapins s' empale,
Ont perdu sous tes pas leur virginité pâle,
Quand d' humbles cervidés finissent leur manège;

Si la mer érodant le socle des falaises,
Lamine des trous d' eaux aux algues marinées,
Quand ton oeil délavé sur tes joues burinées
S'est noyé dans l'écume acculé au malaise;

Si dans les bois tressés sans trêve tu t' ereintes,
Dans tes habits tissés, tes membres engoncés,
En ce dédale obscur si tu t' es enfoncé
Pour délier de tes peurs l' étrange labyrinthe;

Enfin si au désert où ton Dieu fut tenté,
Le vide t' a parlé de sa chanson muette,
Quand le vent insolent de sarcasmes te fouette
Tu as presque failli à tes jours attenter,

Dis toi qu' un au revoir est la porte béante
Sur de nouveaux ailleurs à peine imaginés,
De nouveaux horizons bientôt vont dessiner
Aux célestes cités des coupoles géantes.





Pour les admirateurs de la poésie classique en quête d' un renouvellement de la beauté du vers à travers des motifs actuels,je suis heureuse de faire partager à mon public restreint mais de qualité un site d' un héritier du Parnasse doublé d' un penseur moderne:http://przyborowski.unblog.fr/2010/10/01/in-memoriam/#comment-57