lundi 8 novembre 2010

L' air et le feu



Tu siffleras en vain la valse des bourrasques,
Soulevant les haillons de mon jupon sanglant,
Sifflant les viles salves de jurons cinglants,
Pour à peine effleurer l' or rougi de mon masque.

J'ai beau tenter l' ardeur de braises inutiles
En gerbes d' étincelles afin de te figer,
Mais tes airs arrogants pas même fustigés
De leur dur ouragan sans peine me mutilent.

O vent je suis le feu, de toi je me nourris,
Je consume affamé les rêves dépités,
Ton souffle est le baiser qui me fait crépiter,
Ce baiser sur mes plaies ouvertes qui sourient.

Ta longue haleine un soir de sa langue touchant
La langue de ma flamme enfin cautérisée,
Tes soupirs emmêlés à mes pleurs irisés
Offriront à l' aurore leur soleil couchant.

Georg Grosz: explosion

3 commentaires:

  1. Que j'aime cette musique et le cinquième élément... trouver son cinquième élément tel est le problème... non ?

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  2. ok, i am doing a little "archeology" today ... haha ...

    stanza 3 is exactly as is should be ... perfect!!! (well, the whole poem is perfect) ...

    it is true that one without the other cannot exist, eh? but in this case, Fire is somewhat dependent on Wind, no? a little imbalance ... hmmm ... yes, as it is in "life" ... but what would Wind be if he did not have the irresponsibility of breathing life into Fire? ...

    i LOVE this one Isabelle ... really ...

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  3. Noxalio, let' s dig into deep,i do wait for your opinion,and i agree with you, beauty is nothing without a little evil, i feel fire, wind and water into myself and all theese in your soul, i 'm really happy to read you here and outside!

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A vous, j' aime votre éclat de rire, vos émotions, vos critiques, pourvu que je vous entende: