samedi 16 juillet 2011

L' absence



 Friedrich: L'abbaye dans une forêt de chênes.


L' absence est cri strident dans une bouche ouverte,
C' est le jour torturé
De vide saturé
S'étirant vers la nuit des lendemains inertes.

C' est le gémissement de la peau orpheline
Sous l' invisible main,
En quête du chemin
Sillonné du dessin de la trace féline.

Une voix modulée, de l' âme le murmure
Diminue puis s' éteint,
Une glace sans tain
Enferme son écho comme sous une armure.

Tu pars, tu es parti et chaque heure est un glas,
Le train du temps déraille
Sonnant les funérailles
De nos rires soleils à briser le verglas.

Ta guitare muette est un meuble inutile,
Son oeil noir de cyclope
Me scrute, Pénélope,
Horloge sans aiguille qui pourtant mutile.

J' ai mal à ton absence.Vers ta chair se tendre.
Hiberner, animal,
Pris d' un sommeil hiémal.
Corps recroquevillé.Ne plus sentir.Attendre.

24 commentaires:

  1. C'est beau l'amour raconté par toi!^^
    Bien sûr, tout n'est pas sur le mode youpi, il y a les hauts et les bas...

    Il va revenir. Patience :)
    Besos Isabelle du temps qui passe vite ♥

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  2. Parfois l'absence nous permet de retrouver la part de nous qui nous échappait à force de nous concentrer sur l'autre et d'autre part elle nous aide à prendre ce temps pour mesurer s'il est important l'amour qu'on a l'un pour l'autre! Cela permet de remettre le coeur en place!Bise Orfeenix.

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  3. Jack, merci pour ta présence réconfortante et pour ton esprit chevaleresque qui vient encore de briller sur un certain site!Je vais apprendre la patience et tâcher de me faire un ami du temps, pour que le mode youpi transcende l' éloignement.
    En attendant , tes récits entre rire, frissons et émotions sont un puissant remède à la mélancolie!

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  4. Bizak, tes paroles sont sages mais qu il est doux de laisser échapper une partie de soi et de ne plus avoir le coeur en place! Je t' embrasse aussi , ami du sud poétique et flamboyant.

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  5. J'aime bcp ce poême Isabelle ...C'est vrai que éle temps du train déraille " et c'est pas tjrs facile de raccrocher les wagons de la vie...La locomotive doit pourtant continuer son chemin... bizzz

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  6. Renica, j' aime ta manière de ressentir,je voulais dire les départs et tu mets une belle image sereine qui emporte avec elle mon début de chagrin!

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  7. Ressentir l'absence, sentir que l'on est vivant et penser le manque non comme un vide mais bien au contraire comme une présence qui nous porte vers la dimension spirituelle de l'existence qui abolit toutes les distances.
    Comme ces vers sont beaux, ils expriment tant l'envie de l'autre.

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  8. Comme tes paroles sont lumineuses et positives! T' entendre était un vrai bonheur! Ton absence aussi me porte "vers la dimension spirituelle de l'existence" mais j' aurai beaucoup moins de mal à retrouver mes esprits quand on se reverra!

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  9. Attendre, que faisons-nous d'autre ici, au fond? Toujours un peu ou toujours beaucoup, ça fait mal et ça fait du bien aussi. Le temps parfois s'étire et parfois s'électrise. J'aime beaucoup ce poème ainsi que le tableau choisi! Rien que le premier vers a déjà une telle force! Bonne semaine Orfeenix!

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  10. Mango, voilà, c' est cette ambivalence que j' éprouve, tu as mis les mots justes! A bientôt!

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  11. Une bien jolie et honorable complainte Isabelle,

    Que Celui que tu attends en soit honoré...

    Derrière les Nues le soleil continue toujours de briller de mille feux...

    Que tes éveils soient parés des Songes d'une Nuit d'été...

    Poétiquement,

    M.

    Poétiquement

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  12. Maxence, je crois que nous partageons cette fibre poétique, mais toi il me semble que tu en es intégralement imprégné,tu mets de la beauté partout, tu es presque trop beau pour être vrai, je me sens si terrestre à côté de toi!

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  13. Alors je me suis embelli à te cotôyer et la Terre n'a jamais été aussi Céleste...

    La Poésie que nous cultivons tous nourrit la Poésie Mère nourricière...

    Allez...Allez...(sourire)

    Merci de ton billet chère Poétesse

    Maxence

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  14. Je t' embrasse Maxence, tes visites vespérales sont d' éblouissantes éclaircies!

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  15. that is a beautiful painting..

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  16. Thanks , Krystal, he' s so romantic!

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  17. jordbær og fløde!
    Décollage imminent.

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  18. Very nice painting indeed. A sky of light and hope. Don't you feel like flying dear Orfeenix?

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  19. Ma Cathy, comment sais tu qu' il adore ça? Est ce civilisationnel? Oui, j' apprends à voler mais ce n' est pas la peur qui me donne des ailes ( cf asterix et les vikings)! Tu parles combien de langues, toi? Tu es vraiment universelle!

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  20. L'absence, là où s'allume toutes les petites lumières d'un présence. Là où le silence devient pesant et cogne dans la poitrine. L'absence, le temps des voyages dans le temps, où le présent n'est que vaine gesticulation entre toutes ces petites choses qui ramène invariablement vers ce qui manque. Seul moment où ton regard ne croise que le tiens dans la glace et où tu ne t'y vois pas. Lorsque l'écho qui résonne ne te renverra plus ses rires mais les tiens, alors seulement tu repartiras

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  21. Oula ça calme! Mitch, que de profondeur, c' est souvent ce que cache le voile de l' humour, j' aurais dû m' en douter! Heureuse de te savoir de retour sur la toile, en espérant de plus fréquentes manifestations sur ton site.

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  22. A force de creuser son propre trou, on fini par prendre de la profondeur.... ;o) Hého, ya quelqu'un ? Ya quelqu'un.. quelqu'un???
    Mais promis, je reste. vais réécrire un peu (un peu mieux aussi, surtout)...puis refaire quelques photos. Et promis, pas que de la lune....

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  23. Excellente nouvelle, même si je suis très lunaire..

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  24. Orfeenix, je ne rêve pas, il y a des hexasyllabes?
    Tu deviens follement décadente avec l'Amour... J'adore !

    Allez, voici mon poème sur le thème et la structure de ton poème...

    L'absence

    Ton absence apparente est souffrance latente
    Perdu en solitude
    Scrutant tes attitudes
    Dans toute silhouette et toute ombre passante.

    Par le manque de toi mon centre est en orbite
    Aspiré par le vide
    En des pensées morbides
    Ma planète est scindée, frêles météorites.

    Si mon coeur est peureux, manquant de tes quartiers
    De lune rutilante
    Jamais envahissante,
    Tout mon corps est exsangue et sans toi anémié.

    Par le manque de toi, il me faut me défendre
    Des parades déçues
    Des Paradis déchus
    Et ne pas être Faust, corps et âme à se vendre.

    il me faut profiter de cette épreuve inique
    Pour mieux me retrouver
    Et mieux appréhender
    Les vicissitudes de notre lien mythique,

    Affirmé devant Dieu, nous sommes chair unique
    Et devons maitriser
    Les hivers, les étés,
    Protégeant notre temps en un globe magique...

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A vous, j' aime votre éclat de rire, vos émotions, vos critiques, pourvu que je vous entende: